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SIEL de Casablanca : L’édition, secteur fragile, mais essentiel

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SIEL

 

Le SIEL, rendez-vous annuel incontournable de l’édition au Maroc, se tient cette année à Casablanca du 13 au 23 février pour sa vingtième édition, à l’Office des Foires et Expositions de Casablanca, en face de la mosquée Hassan II. Pour cette année, le prix à l’entrée est passé de 5 à 10 dhs, et certains exposants font remarquer ironiquement qu’en effet, « ils ont arrangé les toilettes ». A l’intérieur, l’intense activité, surtout les jours de weekend, démontre que les Marocains ont répondu présents.

L’Afrique à l’honneur

Cette année, le SIEL a offert une place de choix à l’Afrique. Le CCME, Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, a placé son grand stand de 270m? sous le thème « L’Afrique, aux sources de la mobilité ». Avec un focus sur le retour aux origines, et les problématiques de la migration et des mobilités, le CCME a organisé une série de conférences, séances débats, tables rondes et rencontres avec des auteurs, qui a vu la présence d’une centaine d’invités, venant de 25 pays, dont 13 africains.

A côté de ceci, de nombreux éditeurs africains et du monde arabe ont installé des stands à l’occasion du salon, présentant une littérature et une culture encore très méconnues au Maroc. Un peu plus loin, un stand géant, dédié aux Droits de l’Homme, et en partenariat avec l’Unicef, qui aura été le théâtre de nombreuses rencontres et conférences traitant de la problématique des droits humains sur le continent.

Les pays européens étaient également présent au SIEL, notamment l’Espagne, à travers une forte activité de l’Institut Cervantès, et bien évidemment la France, dont de nombreux éditeurs ont installé des stands. Les éditeurs français, en plus de présenter leurs collections, ont organisé de nombreuses sessions de rencontres avec les auteurs, comme Tahar Ben Jelloun, et nombreux ont été les visiteurs ayant fait la queue pour faire signer un livre par son auteur.

 

Une vitrine de prestige pour les éditeurs marocains

Selon les éditeurs marocains que La Nouvelle Tribune a rencontrés, la raison principale de l’installation d’un stand au SIEL est le prestige. En effet, la location étant chère (450 dhs/m? HT pour un stand vide, et 720 dhs pour un stand pré-aménagé), le chiffre d’affaires qu’amène le salon compense en général à peine les coûts engendrés, mais c’est une manière de se faire connaître. Les visiteurs ont ainsi pu découvrir les catalogues de l’édition marocaine, avec des livres en français, en arabe, et en amazigh. Les proportions sont voisines chez tout le monde, à savoir environ 70% de livres en arabe, le reste en français, et quelques titres en amazigh. Certains éditeurs regrettent que seules les écoles publiques aient envoyé des élèves pour visiter le salon : « Les jeunes élèves viennent visiter mais ne peuvent rien acheter. Nos livres pour enfants coûtent 50 dhs, c’est bien trop cher pour eux ».

M. Jad Hoballah, Directeur département édition et distribution pour Afrique Orient, nous détaille ses activités : « Nous publions de 80 à 100 ouvrages par an, qui sont chacun tirés à 1500 exemplaires. Parfois, nous avons besoin de 2 à 3 ans pour tout écouler. En général, les livres en arabe se vendent deux fois plus vite que ceux en français ». Il nous apprendra également que Rabat, par exemple, est une ville où la littérature se vend mieux qu’à Casablanca, et qu’un auteur marocain se vendra beaucoup plus dans sa ville d’origine.

Comment les éditeurs marocains font-ils pour compenser la faible consommation littéraire du pays ? Tout d’abord, certains formats sont plus rentables, comme les beaux livres. Mais la source principale de revenus des éditeurs sont les titres éducatifs, ce qui explique la grande proportion d’ouvrages scolaires ou universitaires que l’on trouve dans les rayons. « C’est l’Etat qui, indirectement, nous achète notre production », explique un éditeur, « à chaque rentrée, nous vendons directement aux librairies, et les écoles se fournissent chez eux. L’Etat finance ensuite les écoles, qui paient les libraires, qui nous paient ». Si ce système est une manne financière vitale pour les éditeurs du Royaume, puisqu’il peut représenter jusqu’à 85% de leur chiffre d’affaires annuel, sa lenteur est parfois handicapante : « Nous avons écoulé tout notre scolaire en septembre, mais aujourd’hui nous attendons toujours d’être payés », poursuit-il.

 

L’avenir du livre est-il en ligne ?

« Si les Marocains lisent si peu, c’est parce qu’ils ont très peu d’endroits où ils peuvent acheter des livres », explique M. Mathieu Malan, fondateur du site de vente en ligne Livremoi.ma, qui se targue d’être la première librairie en ligne au Maroc. Ce site commercial propose en effet l’intégralité du catalogue d’Amazon, que l’on peut commander et payer avec une carte bancaire marocaine, pour se faire livrer dans tout le Royaume. « Nous avons tous les éditeurs français, et la majeure partie des éditeurs marocains. Nous avons un avion, voire plus, par semaine pour nous fournir, donc nous assurons 80% de nos livraisons en 10 jours ». Le site possède pour le moment un showroom à Casablanca, dont l’ouverture a été nécessaire, car « beaucoup de gens manquent encore de confiance dans les paiements en ligne et la livraison à domicile, donc beaucoup précommandent et viennent payer et récupérer leurs livres sur place ». M. Malan nous apprend également que les Marocains sont très friands des ouvrages sur le développement personnel, et que les couples qui ont ou attendent un enfant dévalisent le rayon jeunesse.

Pour faire face au manque déplorable de librairies bien fournies dans le Royaume, la vente en ligne, et éventuellement les livres électroniques, pourrait être la piste à explorer pour développer chez les Marocains l’habitude de la lecture, qui est un maillon essentiel de l’épanouissement personnel.

Selim Benabdelkhalek


Livremoi.ma souhaite rendre la littérature accessible à tous

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livremoi

On dit souvent que les Marocains ne sont pas grands lecteurs. Et bien détrompons-nous. La population marocaine a soif de culture, et est prête à investir dans les livres. En 2009, Matthieu Malan décide d’ouvrir une librairie en ligne avec des millions de références littéraires: livremoi.ma. Pour cet ancien responsable e-banking, l’avenir du livre est sur Internet, même si les vraies librairies restent essentielles. Livremoi.ma table sur la complémentarité des deux supports.

“L’accès à la culture, c’est une question d’offre et de demande. Il suffit de mettre plus de livres à disposition des gens et ils s’y intéresseront”, explique Matthieu Malan. Dans le top des ventes cette année, on trouve les livres de coaching, bien-être, et la littérature jeunesse. Mais les librairies marocaines offrent seulement une infime partie des références existantes en ce qui concerne les livres francophones. Pas toujours facile de dénicher la perle rare dans l’une des trois ou quatre librairies de Casablanca.

“On peut tout trouver sur Internet”

Alors que les cartes de paiement sur Internet commencent à apparaître au Maroc en 2009, Matthieu Malan voit l’opportunité de lancer une start-up. C’est aussi le début du E-commerce. Grâce à Internet, cet amoureux des livres y voit une réelle opportunité. Livremoi.ma est un site de E-commerce sur le même modèle qu’Amazon, mais uniquement spécialisé dans les livres. “Dans une librairie type Fnac, on peut trouver 200 000 références, alors que l’on peut absolument tout trouver sur Internet”, affirme-t-il. Aujourd’hui, tous les éditeurs francophones sont référencés sur livremoi.ma. On y retrouve aussi près de 200 000 livres en anglais. En ce qui concerne la recherche de livres hyper spécialisés, le web est un outil indispensable.

Librairies/Internet : deux supports complémentaires

Pourtant le fondateur du site refuse de voir l’arrivée du numérique comme la fin des librairies de proximité. “Au Maroc, les gens ont encore peur des achats sur Internet. Ils préfèrent voir les gens en face et payer en cash”. Pour répondre à ce besoin de vente directe, Livremoi.ma a aussi ouvert un showroom à Casablanca. Une façon de rester à l’écoute du client, de lier une relation de confiance avec lui mais aussi de le conseiller. ”La confiance est très importante. Certaines personnes commencent par acheter des livres au showroom, et après, quand elles nous connaissent, osent commander via internet”, confie l’auto-entrepreneur. Dans cette même optique, le site a cherché à garantir une livraison de bonne qualité dans un délai de 10 jours.

Et le livre numérique dans tout ça?

Au-delà de l’achat simple sur Internet, la librairie en ligne met à disposition des livres au format numérique, certains étant même gratuits. Ils permettent notamment de découvrir des auteurs qui n’ont pas eu la chance d’être édités, et il n’y a aucun délai de livraison, car les livres sont téléchargeables sur le champ. Les liseuses (type Kindle, ou Kobo), compactes et facilement transportables, se répandent peu à peu dans la société marocaine. Au contraire de l’Ipad, le prix de ces tablettes de lectures est relativement accessible, mais le livre numérique ne fait pas l’unanimité. Les acteurs de la branche littéraire s’en méfient et craignent le piratage. “La numérisation permet toutefois d’en finir avec la logistique et de faire baisser le prix des livres. Aujourd’hui, ils coûtent 80% du prix du livre papier”, continue le fondateur de Livremoi.ma. Le marché du livre numérique est donc en pleine expansion, mais les éditeurs n’ont pas encore trouvé de stratégie fixe. “Certains sortent le livre en version numérique, puis en version papier. D’autres font le contraire. Certains éditeurs mettent à disposition des extraits du livre sur Internet avant la sortie officielle, etc. Chacun y va de ses expérimentations avec le numérique”, conclut Matthieu Malan.

Camille Lacassie

Littérature : L’écrivaine marocaine consacrée

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Livre-

La deuxième édition du Prix Littérature Femme s‘est déroulée le 07 mars, au Sofitel Casablanca Tour Blanche. Cette entreprise, initiée par la chaîne hôtelière il y a deux ans, ambitionne de promouvoir la création littéraire au féminin. Après le franc succès de la première édition organisée en mars 2013, et présidée par d’éminentes personnalités de l’univers de la littérature (Catherine Enjolet, présidente du Prix, Mazarine Pingeot, Nicolas Werber…), l’événement revient avec autant d’intérêt, au grand bonheur des passionnées de littérature.
Présidé par les célèbres auteurs Catherine Enjolet et Tahar Benjelloun, le Prix Littérature Femme a réuni un prestigieux jury composé de Driss Jaydane, Fouad Laroui, Olivier Weber, Emmanuelle De Boysson, Olivier de Larue Dargère, et Catherine Ceylac. L’événement, organisé dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, a rassemblé un gratin d’intellectuels (du monde de la littérature et de l’édition, de la presse…) mais aussi d’éminentes personnalités qui font de la promotion de la culture leur crédo.  L’objectif de ce prix est de promouvoir des femmes écrivains marocaines, confirmées ou jeunes talents, qui se démarquent par leur sensibilité intellectuelle. Il nous apporte à la fois la diversité et la particularité du regard féminin, et nous permet de découvrir différentes facettes de la littérature marocaine : «Il célèbre l’art d’écrire, participe à l’enrichissement culturel de Casablanca et fait rayonner la littérature francophone».
Cette deuxième édiction a consacré Naima Lahbil Tagemouati, pour son premier roman «La liste», qui a reçu le Prix découverte, et Bouthaina Azami, pour son roman «Au café des faits divers», en tant qu’auteur confirmée.
Parallèlement, un vibrant hommage a été rendu à Aicha Ech-Chenna, présidente et fondatrice de l’association «Solidarité féminine». Le groupe Accor Afrique a annoncé l’achat de 2800 exemplaires de son livre «À haute voix». Ceux-ci seront revendus dans tous les hôtels du groupe au Maroc.
Enfin, il est à noter que le Prix Littérature Femme figure parmi les événements culturels phares de Casablanca. Au même titre que les Escales Littéraires, une idée née de la collaboration de Sofitel avec Catherine Enjolet et Denis Labayle, ce rendez-vous fait désormais partie du calendrier culturel, et il est très attendu par les Casablancais. «Nous sommes contents à chaque fois qu’il y a un événement pour la promotion du livre», a déclaré Mme Leila Chaouni, éditrice à Casablanca.

LO

Parution : « Le Ciel, Hassan II et Maman France », de Mohamed Hmoudane

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ciel maman hassan II

Ce livre retrace le parcours atypique de Mahmoud, personnage principal du roman qui raconte des périodes précises de sa vie, son adolescence au Maroc sous la monarchie incarnée par Hassan II, sa vie d’émigré en France où il devait sans cesse se battre pour obtenir une inscription à l’université, un pays où des étudiants étrangers «intégrables» à l’envie se voyaient humilier par des CRS, les tracasseries administratives à n’en point finir et tutti quanti. Un roman dans lequel l’auteur peint sous toutes ses facettes son Maroc dont il est originaire, sa «Maman France» qui l’a adopté, l’a accueilli en son sein non sans lui donner par moment quelques coups de fouets comme pour lui rappeler d’où il venait.

 

Dans ce livre, Hmoudane ne s’est pas contenté de raconter linéairement sa vie. Il en fait un moyen pour dénoncer, comme l’a bien fait dans son premier roman « French dream », tout ce qui ne rentre pas dans l’ordre, tout abus de pouvoir à commencer par l’école où l’on ne cherchait pas à construire la personnalité de l’apprenant, plus qu’on cherchait à produire des gens capables de subir sans protester, d’encaisser sans rechigner.

 

« Le Ciel, Hassan II et Maman France » est un livre à plusieurs facettes. Plusieurs réflexions y sont traitées d’une manière subtile et discrète.

LNT

Mort de Gabriel Garcia Marquez, géant de la littérature de langue espagnole

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gabrielgacrcia

Le prix Nobel colombien de littérature Gabriel Garcia Marquez, considéré comme un des plus grands écrivains de langue espagnole, est mort jeudi à son domicile de Mexico quelques jours après avoir été hospitalisé pour une pneumonie.

“Mille ans de solitude et de tristesse pour la mort du plus grand Colombien de tous les temps”, a annoncé le président colombien Juan Manuel Santos sur son compte Twitter, en référence à son chef d’oeuvre “Cent ans de solitude”, confirmant l’information du décès donnée quelques minutes auparavant par un journaliste mexicain.

Quelques heures plus tard, lors d’une allocution solennelle à la télévision, le président colombien a décrété un deuil national de trois jours.

“La Colombie entière est en deuil, puisqu’est parti le compatriote le plus admiré et le plus aimé de tous les temps”, a commenté M. Santos. “Il a été, et je n’exagère pas, le Colombien qui, dans toute l’histoire de notre pays, a porté le plus loin et le plus haut le nom de notre patrie”, a-t-il poursuivi.

Jeudi après-midi, de nombreux badauds s’étaient massés devant le domicile de “Gabo” de Mexico, dans le quartier cossu de El Pedregal de San Angel.

Ces derniers jours, il se trouvait selon sa famille dans un état de santé “très fragile”. Le 8 avril, il avait quitté un hôpital de Mexico après y avoir subi huit jours de traitement pour une pneumonie.

Le quotidien mexicain El Universal, citant des “sources dignes de foi”, avait indiqué en début de semaine que le cancer lymphatique dont avait été victime Gabriel Garcia Marquez il y a 15 ans était réapparu et s’étendait maintenant aux poumons, aux ganglions et au foie.

 Une pneumonie probablement fatale

Mais M. Santos avait démenti cette version deux jours plus tard, affirmant que l’écrivain avait “souffert d’une pneumonie à un âge avancé”.

De son côté, la famille de Gabriel Garcia Marquez avait précisé que ce dernier se trouvait dans un état de santé “très fragile” mais “stable” dans sa maison de Mexico, sans faire allusion à un cancer.

Quelques heures après l’annonce du décès du prix Nobel de littérature, sa famille a informé par un communiqué que le corps serait incinéré “en privé”, sans donner de précisions sur la date ou le lieu de la crémation.

La soeur de l’écrivain, Aída García Márquez, avait auparavant réclamé le retour du corps dans son pays d’origine, arguant que “Gabito est de Colombie”, mais reconnaissant que la décision finale appartient à la veuve et aux enfants du défunt.

Dans un communiqué publié par la Maison Blanche, le président américain Barack Obama a estimé que “le monde a perdu l’un des ses plus grands écrivains visionnaires, et l’un des mes préférés quand j’étais jeune”.

Installé au Mexique depuis 1961, avec des périodes de séjour alternées à Carthagène (Colombie), Barcelone (Espagne) et La Havane, Garcia Marquez vivait depuis plusieurs années retiré de la vie publique et, lors de ses rares apparitions, ne faisait aucune déclaration à la presse.

Garcia Marquez avait fait sa dernière apparition publique le 6 mars lorsqu’il était venu à la porte de sa résidence du sud de Mexico, où il vit depuis plus de 30 ans, pour recevoir des journalistes venus lui rendre visite pour son anniversaire.

Le Colombien est considéré comme l’un des plus grands écrivains de l’histoire de la littérature de langue espagnole. L’œuvre qui lui a valu la célébrité est “Cent ans de solitude”, roman publié en 1967, traduit depuis en 35 langues et vendu à plus de 30 millions d’exemplaires.

Le père du “réalisme magique” est l’auteur de quelques-uns des romans les plus populaires du XXe siècle comme “Pas de lettre pour le colonel” (1961), “Chronique d’une mort annoncée” (1981) et “L’amour au temps du choléra” (1985).

Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1982. La célèbre académie avait alors salué une oeuvre “où s’allient le fantastique et le réel dans la complexité riche d’un univers poétique reflétant la vie et les conflits d’un continent”.

Sa dernière oeuvre, “Mémoire de mes putains tristes”, est parue en 2004.

De nombreuses personnalités du monde politique et artistique ont exprimé leur tristesse.

Le président mexicain Enrique Peña Nieto a exprimé ses condoléance au nom du Mexique en soulignant sur son compte Twitter que, “né en Colombie, il avait fait depuis des décennies de Mexico son foyer, enrichissant ainsi notre vie nationale”.

L’ex-président américain Bill Clinton a loué le “don unique d’imagination, de clarté de pensée et d’honnêteté émotionnelle” de celui qui fut son ami “pendant plus de 20 ans”.

L’auteur brésilien Paulo Coelho a salué l’écrivain qui “a brisé le mur entre la réalité et la fantaisie, ouvrant la voie à toute une génération d’écrivains sud-américains”.

LNT
Crédits AFP

« 31 février », une comédie 50% française, 50% berbère, 100% délirante

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31 février

 

Une comédie 50% française, 50% berbère, 100% délirante, voilà ce que l’on peut lire sur la couverture du premier roman de Hafid Aboulahyane.

31 février, une date fictive qui, normalement, désigne un événement imaginaire, est le titre de ce roman-comédie, un titre qui annonce parfaitement la couleur et donne un avant-goût de l’aventure excentrique que vivront les héros.

Le roman relate l’histoire de trois amis issus d’un petit patelin, Creutzwald, qui décident de quitter leur pays natal pour tenter leur chance au Maroc, et se retrouvent, plusieurs fois, confrontés à des difficultés aussi dangereuses qu’amusantes.

Sami, Souleymane et Fabrice choisissent de se lancer dans l’immobilier à Agadir, mais sont loin de se douter de ce que la capitale du Souss et ses habitants leur réservent ! Premier contact, première arnaque ! Sami se retrouve bientôt aux prises avec le rusé Omar, un légionnaire qui brûle de lui faire la peau, et la ravissante Blanche qu’il a accidentellement ruinée et dont il est tombé follement amoureux. Humour, amour, affaires et galères… attendent les trois copains, qui ne reculeront devant rien pour démarrer leur « bizness »!

Surnommé HafidGood, Hafid Aboulayane est comédien et metteur en scène. Il est né à Orsay, en 1978, et a grandi aux Ulis en région parisienne. Il a déjà réalisé trois films : La Chemise bleue (2007), Le Forum (2007) et la Marche des crabes (2009). « 31 février » est son premier roman.

AL

Parution : Andalouses, depuis l’Espagne vers Rabat

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andalouses

Comment sont arrivés au Maroc les musulmans d’Espagne ? Comment s’est modelée Rabat ?
Ce livre, riche en émotions et en informations raconte l’histoire d’hommes et surtout de cinq femmes expulsés de leur patrie, l’Espagne, à l’orée du 17e siècle, qui s’installèrent au Maroc, dans l’actuelle Rabat. Leur crime fut de vouloir garder leur foi musulmane et rester attachés à leur patrie. Repoussés par le pays d’accueil, ils arrivèrent à s’y intégrer par leur savoir-faire, leur sens politique et économique, notamment l’activité de course maritime. Ils arrivèrent à structurer la société marocaine, surtout celle de Rabat. Ils furent des acteurs dans une société traversée par une lutte d’intérêts qui déterminait des al- liances qui se faisaient et se défaisaient en fonction aussi d’un con- texte national et international mouvant. Le livre parle, mêlant fic- tion et réalité, de cette aventure et porte un double message : celui de la tolérance et de l’ouverture sur l’Autre (personne, peuple, pays, etc.). Il met en scène des êtres, victimes de l’arbitraire d’une société repliée sur elle-même, où le paraître et les préjugés entravent toute possibilité d’épanouissement individuel et, partant tout progrès social. Ce livre est le fruit de recherches portées par l’intérêt de l’auteur pour l’Histoire du Maroc, de Rabat, et enfin de sa propre famille.

L’auteur : Abdeljouad JORIO, ancien professeur d’économie, à l’École Nationale d’Administration de Rabat, est actuellement consultant au Maroc auprès d’organisations nationales et internationales.
Image de couverture : œuvre de Fouad Bellamine

C. Presse

Parution : «Les loups barbus» de Karam Lahcen

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karam lahcen

«Je présente mes excuses au Roi du Maroc et au peuple marocain d’avoir fait partie d’une machine qui leur avoir vendu un rêve sous l’appellation loi du Parti de la Justice et du développement.

Je m’excuse auprès de vous tous pour ce que je crois être une atteinte envers vous et moi sous ce que je croyais être un discours sacré pour servir des raisons politiques».

C’est avec ces mots que l’auteur Karam Lehcen a présenté son nouveau livre «Les loups barbus, la grande trahison » qui sera présentée aujourd’hui à Casablanca. Une autobiographie d’une personne qui a démissionné du parti du PJD. L’auteur parle dans son livre, en arabe, de son expérience au sein de ce parti et ce qu’il a découvert à travers les années, qui lui ont servi selon lui à voir la face cachée de ce parti politique.

 

HH


SIEL : Ahmed Boukous plaide pour une politique linguiste nationale équitable

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Le linguiste et sociologue spécialisé en culture amazighe, Ahmed Boukous a plaidé, mardi à Casablanca, pour une politique linguiste nationale équitable qui consolide les acquis obtenus par la langue amazighe après sa constitutionnalisation.

Intervenant lors d’une table-ronde organisée au Salon International de l’Edition et du Livre de Casablanca (SIEL) sur ‘la diversité linguistique au Maroc, M. Boukous a souligné que la nouvelle constitution a donné à l »Amzigh l’attribut de langue officielle du Royaume au même niveau que l’arabe, ce qui signifie que le gouvernement est appelé aujourd’hui à promulguer les lois organiques qui s’adaptent à ce nouvel statut et également mettre sur pied le conseil national des langues et de la culture marocaine.

Pour lui, il est aujourd’hui nécessaire de disposer d’un cadre juridique adapté à ce nouvel statut de l’Amzigh dans les établissements publics et divers autres secteurs, notamment l’enseignement, la santé, les médias, la justice ou encore l’aménagement du territoire.

Un statut qui sera conforté avec la prochaine entrée en vigueur de deux lois organiques relatives à l’officialisation de la langue amazighe et à la création du conseil national des langues et de la culture marocaine comme stipulé dans l’article 5 de la constitution, a-t-il noté, affirmant que l’officialisation de l’amazigh, fruit d’un partenariat entre les institutions et la société civile, est un grand événement politique et culturel.

Quant au projet de création du conseil national des langues et de la culture marocaine, il a indiqué que cette structure sera appelée à jouer un rôle stratégique en matière d’orientation et de promotion des langues et ce, dans le cadre d’une politique culturelle équilibrée et rationalisée.

Concernant, par ailleurs, le projet de régionalisation avancée, il a souligné son importance dans la promotion de la diversité culturelle et linguistique dans le Royaume et également dans la mise en place d’une gouvernance de proximité associant l’ensemble des régions dans la gestion de la chose culturelle et linguistique et ce, dans le respect de la souveraineté et de l’unité nationales

LNT
MAP

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SIEL 2014 : 
L’édition, secteur fragile mais essentiel

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Le SIEL, rendez-vous annuel incontournable de l’édition au Maroc, se tient cette année à Casablanca du 13 au 23 février pour sa vingtième édition, à l’Office des Foires et Expositions de Casablanca, en face de la mosquée Hassan II. Pour cette année, le prix à l’entrée est passé de 5 à 10 dhs, et certains exposants font remarquer ironiquement qu’en effet, « ils ont arrangé les toilettes ». A l’intérieur, l’intense activité, surtout les jours de weekend, démontre que les Marocains ont répondu présents.

L’Afrique à l’honneur

 

Cette année, le SIEL a offert une place de choix à l’Afrique. Le CGEM, Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, a placé son grand stand de 270m² sous le thème « L’Afrique, aux sources de la mobilité ». Avec un focus sur le retour aux origines, et les problématiques de la migration et des mobilités, le CGEM a organisé une série de conférences, séances débats, tables rondes et rencontres avec des auteurs, qui a vu la présence d’une centaine d’invités, venant de 25 pays, dont 13 africains.
A côté de ceci, de nombreux éditeurs africains et du monde arabe ont installé des stands à l’occasion du salon, présentant une littérature et une culture encore très méconnues au Maroc. Un peu plus loin, un stand géant, dédié aux Droits de l’Homme, et en partenariat avec l’Unicef, qui aura été le théâtre de nombreuses rencontres et conférences traitant de la problématique des droits humains sur le continent.
Les pays européens étaient également présent au SIEL, notamment l’Espagne, à travers une forte activité de l’Institut Cervantès, et bien évidemment la France, dont de nombreux éditeurs ont installé des stands. Les éditeurs français, en plus de présenter leurs collections, ont organisé de nombreuses sessions de rencontres avec les auteurs, comme Tahar Ben Jelloun, et nombreux ont été les visiteurs ayant fait la queue pour faire signer un livre par son auteur.
Une vitrine de prestige pour les éditeurs marocains.
Selon les éditeurs marocains que La Nouvelle Tribune a rencontrés, la raison principale de l’installation d’un stand au SIEL est le prestige. En effet, la location étant chère (450 dhs/m² HT pour un stand vide, et 720 dhs pour un stand pré-aménagé), le chiffre d’affaires qu’amène le salon compense en général à peine les coûts engendrés. Mais c’est une manière de se faire connaître. Les visiteurs ont ainsi pu découvrir les catalogues de l’édition marocaine, avec des livres en français, en arabe, et en amazigh. Les proportions sont voisines chez tout le monde, à savoir environ 70% de livres en arabe, le reste en français, et quelques titres en amazigh. Certains éditeurs regrettent que seules les écoles publiques aient envoyé des élèves pour visiter le salon : « Les jeunes élèves viennent visiter mais ne peuvent rien acheter. Nos livres pour enfants coûtent 50 dhs, c’est bien trop cher pour eux ».
M. Jad Hoballah, Directeur département édition et distribution pour Afrique Orient, nous détaille ses activités : « Nous publions de 80 à 100 ouvrages par an, qui sont chacun tirés à 1500 exemplaires. Parfois, nous avons besoin de 2 à 3 ans pour tout écouler. En général, les livres en arabe se vendent deux fois plus vite que ceux en français ». Il nous apprendra également que Rabat, par exemple, est une ville où la littérature se vend mieux qu’à Casablanca, et qu’un auteur marocain se vendra beaucoup plus dans sa ville d’origine.
Comment les éditeurs marocains font-ils pour compenser la faible consommation littéraire du pays ? Tout d’abord, certains formats sont plus rentables, comme les beaux livres. Mais la source principale de revenus des éditeurs sont les titres éducatifs, ce qui explique la grande proportion d’ouvrages scolaires ou universitaires que l’on trouve dans les rayons. « C’est l’Etat qui, indirectement, nous achète notre production », explique un éditeur, « à chaque rentrée, nous vendons directement aux librairies, et les écoles se fournissent chez eux. L’Etat finance ensuite les écoles, qui paient les libraires, qui nous paient ». Si ce système est une manne financière vitale pour les éditeurs du Royaume, puisqu’il peut représenter jusqu’à 85% de leur chiffre d’affaires annuel, sa lenteur est parfois handicapante : « Nous avons écoulé tout notre scolaire en septembre, mais aujourd’hui nous attendons toujours d’être payés », poursuit-il.

L’avenir du livre est-il en ligne ?

« Si les Marocains lisent si peu, c’est parce qu’ils ont très peu d’endroits où ils peuvent acheter des livres », explique M. Mathieu Malan, fondateur du site de vente en ligne Livremoi.ma, qui se targue d’être la première librairie en ligne au Maroc. Ce site commercial propose en effet l’intégralité du catalogue d’Amazon, que l’on peut commander et payer avec une carte bancaire marocaine, pour se faire livrer dans tout le Royaume. « Nous avons tous les éditeurs français, et la majeure partie des éditeurs marocains. Nous avons un avion, voire plus, par semaine pour nous fournir, donc nous assurons 80% de nos livraisons en 10 jours ». Le site possède pour le moment un showroom à Casablanca, dont l’ouverture a été nécessaire, car « beaucoup de gens manquent encore de confiance dans les paiements en ligne et la livraison à domicile, donc beaucoup précommandent et viennent payer et récupérer leurs livres sur place ». M. Malan nous apprend également que les Marocains sont très friands des ouvrages sur le développement personnel, et que les couples qui ont ou attendent un enfant dévalisent le rayon jeunesse.
Pour faire face au manque déplorable de librairies bien fournies dans le Royaume, la vente en ligne, et éventuellement les livres électroniques, pourrait être la piste à explorer pour développer chez les Marocains l’habitude de la lecture, qui est un maillon essentiel de l’épanouissement personnel.
Selim Benabdelkhalek

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L’édition, secteur fragile mais essentiel est apparu en premier sur La Nouvelle Tribune.

SIEL de Casablanca : L’édition, secteur fragile, mais essentiel

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Le SIEL, rendez-vous annuel incontournable de l’édition au Maroc, se tient cette année à Casablanca du 13 au 23 février pour sa vingtième édition, à l’Office des Foires et Expositions de Casablanca, en face de la mosquée Hassan II. Pour cette année, le prix à l’entrée est passé de 5 à 10 dhs, et certains exposants font remarquer ironiquement qu’en effet, « ils ont arrangé les toilettes ». A l’intérieur, l’intense activité, surtout les jours de weekend, démontre que les Marocains ont répondu présents.

L’Afrique à l’honneur

Cette année, le SIEL a offert une place de choix à l’Afrique. Le CCME, Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, a placé son grand stand de 270m? sous le thème « L’Afrique, aux sources de la mobilité ». Avec un focus sur le retour aux origines, et les problématiques de la migration et des mobilités, le CCME a organisé une série de conférences, séances débats, tables rondes et rencontres avec des auteurs, qui a vu la présence d’une centaine d’invités, venant de 25 pays, dont 13 africains.

A côté de ceci, de nombreux éditeurs africains et du monde arabe ont installé des stands à l’occasion du salon, présentant une littérature et une culture encore très méconnues au Maroc. Un peu plus loin, un stand géant, dédié aux Droits de l’Homme, et en partenariat avec l’Unicef, qui aura été le théâtre de nombreuses rencontres et conférences traitant de la problématique des droits humains sur le continent.

Les pays européens étaient également présent au SIEL, notamment l’Espagne, à travers une forte activité de l’Institut Cervantès, et bien évidemment la France, dont de nombreux éditeurs ont installé des stands. Les éditeurs français, en plus de présenter leurs collections, ont organisé de nombreuses sessions de rencontres avec les auteurs, comme Tahar Ben Jelloun, et nombreux ont été les visiteurs ayant fait la queue pour faire signer un livre par son auteur.

 

Une vitrine de prestige pour les éditeurs marocains

Selon les éditeurs marocains que La Nouvelle Tribune a rencontrés, la raison principale de l’installation d’un stand au SIEL est le prestige. En effet, la location étant chère (450 dhs/m? HT pour un stand vide, et 720 dhs pour un stand pré-aménagé), le chiffre d’affaires qu’amène le salon compense en général à peine les coûts engendrés, mais c’est une manière de se faire connaître. Les visiteurs ont ainsi pu découvrir les catalogues de l’édition marocaine, avec des livres en français, en arabe, et en amazigh. Les proportions sont voisines chez tout le monde, à savoir environ 70% de livres en arabe, le reste en français, et quelques titres en amazigh. Certains éditeurs regrettent que seules les écoles publiques aient envoyé des élèves pour visiter le salon : « Les jeunes élèves viennent visiter mais ne peuvent rien acheter. Nos livres pour enfants coûtent 50 dhs, c’est bien trop cher pour eux ».

M. Jad Hoballah, Directeur département édition et distribution pour Afrique Orient, nous détaille ses activités : « Nous publions de 80 à 100 ouvrages par an, qui sont chacun tirés à 1500 exemplaires. Parfois, nous avons besoin de 2 à 3 ans pour tout écouler. En général, les livres en arabe se vendent deux fois plus vite que ceux en français ». Il nous apprendra également que Rabat, par exemple, est une ville où la littérature se vend mieux qu’à Casablanca, et qu’un auteur marocain se vendra beaucoup plus dans sa ville d’origine.

Comment les éditeurs marocains font-ils pour compenser la faible consommation littéraire du pays ? Tout d’abord, certains formats sont plus rentables, comme les beaux livres. Mais la source principale de revenus des éditeurs sont les titres éducatifs, ce qui explique la grande proportion d’ouvrages scolaires ou universitaires que l’on trouve dans les rayons. « C’est l’Etat qui, indirectement, nous achète notre production », explique un éditeur, « à chaque rentrée, nous vendons directement aux librairies, et les écoles se fournissent chez eux. L’Etat finance ensuite les écoles, qui paient les libraires, qui nous paient ». Si ce système est une manne financière vitale pour les éditeurs du Royaume, puisqu’il peut représenter jusqu’à 85% de leur chiffre d’affaires annuel, sa lenteur est parfois handicapante : « Nous avons écoulé tout notre scolaire en septembre, mais aujourd’hui nous attendons toujours d’être payés », poursuit-il.

 

L’avenir du livre est-il en ligne ?

« Si les Marocains lisent si peu, c’est parce qu’ils ont très peu d’endroits où ils peuvent acheter des livres », explique M. Mathieu Malan, fondateur du site de vente en ligne Livremoi.ma, qui se targue d’être la première librairie en ligne au Maroc. Ce site commercial propose en effet l’intégralité du catalogue d’Amazon, que l’on peut commander et payer avec une carte bancaire marocaine, pour se faire livrer dans tout le Royaume. « Nous avons tous les éditeurs français, et la majeure partie des éditeurs marocains. Nous avons un avion, voire plus, par semaine pour nous fournir, donc nous assurons 80% de nos livraisons en 10 jours ». Le site possède pour le moment un showroom à Casablanca, dont l’ouverture a été nécessaire, car « beaucoup de gens manquent encore de confiance dans les paiements en ligne et la livraison à domicile, donc beaucoup précommandent et viennent payer et récupérer leurs livres sur place ». M. Malan nous apprend également que les Marocains sont très friands des ouvrages sur le développement personnel, et que les couples qui ont ou attendent un enfant dévalisent le rayon jeunesse.

Pour faire face au manque déplorable de librairies bien fournies dans le Royaume, la vente en ligne, et éventuellement les livres électroniques, pourrait être la piste à explorer pour développer chez les Marocains l’habitude de la lecture, qui est un maillon essentiel de l’épanouissement personnel.

Selim Benabdelkhalek

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Livremoi.ma souhaite rendre la littérature accessible à tous

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On dit souvent que les Marocains ne sont pas grands lecteurs. Et bien détrompons-nous. La population marocaine a soif de culture, et est prête à investir dans les livres. En 2009, Matthieu Malan décide d’ouvrir une librairie en ligne avec des millions de références littéraires: livremoi.ma. Pour cet ancien responsable e-banking, l’avenir du livre est sur Internet, même si les vraies librairies restent essentielles. Livremoi.ma table sur la complémentarité des deux supports.

“L’accès à la culture, c’est une question d’offre et de demande. Il suffit de mettre plus de livres à disposition des gens et ils s’y intéresseront”, explique Matthieu Malan. Dans le top des ventes cette année, on trouve les livres de coaching, bien-être, et la littérature jeunesse. Mais les librairies marocaines offrent seulement une infime partie des références existantes en ce qui concerne les livres francophones. Pas toujours facile de dénicher la perle rare dans l’une des trois ou quatre librairies de Casablanca.

“On peut tout trouver sur Internet”

Alors que les cartes de paiement sur Internet commencent à apparaître au Maroc en 2009, Matthieu Malan voit l’opportunité de lancer une start-up. C’est aussi le début du E-commerce. Grâce à Internet, cet amoureux des livres y voit une réelle opportunité. Livremoi.ma est un site de E-commerce sur le même modèle qu’Amazon, mais uniquement spécialisé dans les livres. “Dans une librairie type Fnac, on peut trouver 200 000 références, alors que l’on peut absolument tout trouver sur Internet”, affirme-t-il. Aujourd’hui, tous les éditeurs francophones sont référencés sur livremoi.ma. On y retrouve aussi près de 200 000 livres en anglais. En ce qui concerne la recherche de livres hyper spécialisés, le web est un outil indispensable.

Librairies/Internet : deux supports complémentaires

Pourtant le fondateur du site refuse de voir l’arrivée du numérique comme la fin des librairies de proximité. “Au Maroc, les gens ont encore peur des achats sur Internet. Ils préfèrent voir les gens en face et payer en cash”. Pour répondre à ce besoin de vente directe, Livremoi.ma a aussi ouvert un showroom à Casablanca. Une façon de rester à l’écoute du client, de lier une relation de confiance avec lui mais aussi de le conseiller. ”La confiance est très importante. Certaines personnes commencent par acheter des livres au showroom, et après, quand elles nous connaissent, osent commander via internet”, confie l’auto-entrepreneur. Dans cette même optique, le site a cherché à garantir une livraison de bonne qualité dans un délai de 10 jours.

Et le livre numérique dans tout ça?

Au-delà de l’achat simple sur Internet, la librairie en ligne met à disposition des livres au format numérique, certains étant même gratuits. Ils permettent notamment de découvrir des auteurs qui n’ont pas eu la chance d’être édités, et il n’y a aucun délai de livraison, car les livres sont téléchargeables sur le champ. Les liseuses (type Kindle, ou Kobo), compactes et facilement transportables, se répandent peu à peu dans la société marocaine. Au contraire de l’Ipad, le prix de ces tablettes de lectures est relativement accessible, mais le livre numérique ne fait pas l’unanimité. Les acteurs de la branche littéraire s’en méfient et craignent le piratage. “La numérisation permet toutefois d’en finir avec la logistique et de faire baisser le prix des livres. Aujourd’hui, ils coûtent 80% du prix du livre papier”, continue le fondateur de Livremoi.ma. Le marché du livre numérique est donc en pleine expansion, mais les éditeurs n’ont pas encore trouvé de stratégie fixe. “Certains sortent le livre en version numérique, puis en version papier. D’autres font le contraire. Certains éditeurs mettent à disposition des extraits du livre sur Internet avant la sortie officielle, etc. Chacun y va de ses expérimentations avec le numérique”, conclut Matthieu Malan.

Camille Lacassie

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Littérature : L’écrivaine marocaine consacrée

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Livre-

La deuxième édition du Prix Littérature Femme s‘est déroulée le 07 mars, au Sofitel Casablanca Tour Blanche. Cette entreprise, initiée par la chaîne hôtelière il y a deux ans, ambitionne de promouvoir la création littéraire au féminin. Après le franc succès de la première édition organisée en mars 2013, et présidée par d’éminentes personnalités de l’univers de la littérature (Catherine Enjolet, présidente du Prix, Mazarine Pingeot, Nicolas Werber…), l’événement revient avec autant d’intérêt, au grand bonheur des passionnées de littérature.
Présidé par les célèbres auteurs Catherine Enjolet et Tahar Benjelloun, le Prix Littérature Femme a réuni un prestigieux jury composé de Driss Jaydane, Fouad Laroui, Olivier Weber, Emmanuelle De Boysson, Olivier de Larue Dargère, et Catherine Ceylac. L’événement, organisé dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, a rassemblé un gratin d’intellectuels (du monde de la littérature et de l’édition, de la presse…) mais aussi d’éminentes personnalités qui font de la promotion de la culture leur crédo.  L’objectif de ce prix est de promouvoir des femmes écrivains marocaines, confirmées ou jeunes talents, qui se démarquent par leur sensibilité intellectuelle. Il nous apporte à la fois la diversité et la particularité du regard féminin, et nous permet de découvrir différentes facettes de la littérature marocaine : «Il célèbre l’art d’écrire, participe à l’enrichissement culturel de Casablanca et fait rayonner la littérature francophone».
Cette deuxième édiction a consacré Naima Lahbil Tagemouati, pour son premier roman «La liste», qui a reçu le Prix découverte, et Bouthaina Azami, pour son roman «Au café des faits divers», en tant qu’auteur confirmée.
Parallèlement, un vibrant hommage a été rendu à Aicha Ech-Chenna, présidente et fondatrice de l’association «Solidarité féminine». Le groupe Accor Afrique a annoncé l’achat de 2800 exemplaires de son livre «À haute voix». Ceux-ci seront revendus dans tous les hôtels du groupe au Maroc.
Enfin, il est à noter que le Prix Littérature Femme figure parmi les événements culturels phares de Casablanca. Au même titre que les Escales Littéraires, une idée née de la collaboration de Sofitel avec Catherine Enjolet et Denis Labayle, ce rendez-vous fait désormais partie du calendrier culturel, et il est très attendu par les Casablancais. «Nous sommes contents à chaque fois qu’il y a un événement pour la promotion du livre», a déclaré Mme Leila Chaouni, éditrice à Casablanca.

LO

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Parution : « Le Ciel, Hassan II et Maman France », de Mohamed Hmoudane

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Ce livre retrace le parcours atypique de Mahmoud, personnage principal du roman qui raconte des périodes précises de sa vie, son adolescence au Maroc sous la monarchie incarnée par Hassan II, sa vie d’émigré en France où il devait sans cesse se battre pour obtenir une inscription à l’université, un pays où des étudiants étrangers «intégrables» à l’envie se voyaient humilier par des CRS, les tracasseries administratives à n’en point finir et tutti quanti. Un roman dans lequel l’auteur peint sous toutes ses facettes son Maroc dont il est originaire, sa «Maman France» qui l’a adopté, l’a accueilli en son sein non sans lui donner par moment quelques coups de fouets comme pour lui rappeler d’où il venait.

 

Dans ce livre, Hmoudane ne s’est pas contenté de raconter linéairement sa vie. Il en fait un moyen pour dénoncer, comme l’a bien fait dans son premier roman « French dream », tout ce qui ne rentre pas dans l’ordre, tout abus de pouvoir à commencer par l’école où l’on ne cherchait pas à construire la personnalité de l’apprenant, plus qu’on cherchait à produire des gens capables de subir sans protester, d’encaisser sans rechigner.

 

« Le Ciel, Hassan II et Maman France » est un livre à plusieurs facettes. Plusieurs réflexions y sont traitées d’une manière subtile et discrète.

LNT

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Mort de Gabriel Garcia Marquez, géant de la littérature de langue espagnole

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Le prix Nobel colombien de littérature Gabriel Garcia Marquez, considéré comme un des plus grands écrivains de langue espagnole, est mort jeudi à son domicile de Mexico quelques jours après avoir été hospitalisé pour une pneumonie.

« Mille ans de solitude et de tristesse pour la mort du plus grand Colombien de tous les temps », a annoncé le président colombien Juan Manuel Santos sur son compte Twitter, en référence à son chef d’oeuvre « Cent ans de solitude », confirmant l’information du décès donnée quelques minutes auparavant par un journaliste mexicain.

Quelques heures plus tard, lors d’une allocution solennelle à la télévision, le président colombien a décrété un deuil national de trois jours.

« La Colombie entière est en deuil, puisqu’est parti le compatriote le plus admiré et le plus aimé de tous les temps », a commenté M. Santos. « Il a été, et je n’exagère pas, le Colombien qui, dans toute l’histoire de notre pays, a porté le plus loin et le plus haut le nom de notre patrie », a-t-il poursuivi.

Jeudi après-midi, de nombreux badauds s’étaient massés devant le domicile de « Gabo » de Mexico, dans le quartier cossu de El Pedregal de San Angel.

Ces derniers jours, il se trouvait selon sa famille dans un état de santé « très fragile ». Le 8 avril, il avait quitté un hôpital de Mexico après y avoir subi huit jours de traitement pour une pneumonie.

Le quotidien mexicain El Universal, citant des « sources dignes de foi », avait indiqué en début de semaine que le cancer lymphatique dont avait été victime Gabriel Garcia Marquez il y a 15 ans était réapparu et s’étendait maintenant aux poumons, aux ganglions et au foie.

 Une pneumonie probablement fatale

Mais M. Santos avait démenti cette version deux jours plus tard, affirmant que l’écrivain avait « souffert d’une pneumonie à un âge avancé ».

De son côté, la famille de Gabriel Garcia Marquez avait précisé que ce dernier se trouvait dans un état de santé « très fragile » mais « stable » dans sa maison de Mexico, sans faire allusion à un cancer.

Quelques heures après l’annonce du décès du prix Nobel de littérature, sa famille a informé par un communiqué que le corps serait incinéré « en privé », sans donner de précisions sur la date ou le lieu de la crémation.

La soeur de l’écrivain, Aída García Márquez, avait auparavant réclamé le retour du corps dans son pays d’origine, arguant que « Gabito est de Colombie », mais reconnaissant que la décision finale appartient à la veuve et aux enfants du défunt.

Dans un communiqué publié par la Maison Blanche, le président américain Barack Obama a estimé que « le monde a perdu l’un des ses plus grands écrivains visionnaires, et l’un des mes préférés quand j’étais jeune ».

Installé au Mexique depuis 1961, avec des périodes de séjour alternées à Carthagène (Colombie), Barcelone (Espagne) et La Havane, Garcia Marquez vivait depuis plusieurs années retiré de la vie publique et, lors de ses rares apparitions, ne faisait aucune déclaration à la presse.

Garcia Marquez avait fait sa dernière apparition publique le 6 mars lorsqu’il était venu à la porte de sa résidence du sud de Mexico, où il vit depuis plus de 30 ans, pour recevoir des journalistes venus lui rendre visite pour son anniversaire.

Le Colombien est considéré comme l’un des plus grands écrivains de l’histoire de la littérature de langue espagnole. L’œuvre qui lui a valu la célébrité est « Cent ans de solitude », roman publié en 1967, traduit depuis en 35 langues et vendu à plus de 30 millions d’exemplaires.

Le père du « réalisme magique » est l’auteur de quelques-uns des romans les plus populaires du XXe siècle comme « Pas de lettre pour le colonel » (1961), « Chronique d’une mort annoncée » (1981) et « L’amour au temps du choléra » (1985).

Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1982. La célèbre académie avait alors salué une oeuvre « où s’allient le fantastique et le réel dans la complexité riche d’un univers poétique reflétant la vie et les conflits d’un continent ».

Sa dernière oeuvre, « Mémoire de mes putains tristes », est parue en 2004.

De nombreuses personnalités du monde politique et artistique ont exprimé leur tristesse.

Le président mexicain Enrique Peña Nieto a exprimé ses condoléance au nom du Mexique en soulignant sur son compte Twitter que, « né en Colombie, il avait fait depuis des décennies de Mexico son foyer, enrichissant ainsi notre vie nationale ».

L’ex-président américain Bill Clinton a loué le « don unique d’imagination, de clarté de pensée et d’honnêteté émotionnelle » de celui qui fut son ami « pendant plus de 20 ans ».

L’auteur brésilien Paulo Coelho a salué l’écrivain qui « a brisé le mur entre la réalité et la fantaisie, ouvrant la voie à toute une génération d’écrivains sud-américains ».

LNT
Crédits AFP

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« 31 février », une comédie 50% française, 50% berbère, 100% délirante

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Une comédie 50% française, 50% berbère, 100% délirante, voilà ce que l’on peut lire sur la couverture du premier roman de Hafid Aboulahyane.

31 février, une date fictive qui, normalement, désigne un événement imaginaire, est le titre de ce roman-comédie, un titre qui annonce parfaitement la couleur et donne un avant-goût de l’aventure excentrique que vivront les héros.

Le roman relate l’histoire de trois amis issus d’un petit patelin, Creutzwald, qui décident de quitter leur pays natal pour tenter leur chance au Maroc, et se retrouvent, plusieurs fois, confrontés à des difficultés aussi dangereuses qu’amusantes.

Sami, Souleymane et Fabrice choisissent de se lancer dans l’immobilier à Agadir, mais sont loin de se douter de ce que la capitale du Souss et ses habitants leur réservent ! Premier contact, première arnaque ! Sami se retrouve bientôt aux prises avec le rusé Omar, un légionnaire qui brûle de lui faire la peau, et la ravissante Blanche qu’il a accidentellement ruinée et dont il est tombé follement amoureux. Humour, amour, affaires et galères… attendent les trois copains, qui ne reculeront devant rien pour démarrer leur « bizness »!

Surnommé HafidGood, Hafid Aboulayane est comédien et metteur en scène. Il est né à Orsay, en 1978, et a grandi aux Ulis en région parisienne. Il a déjà réalisé trois films : La Chemise bleue (2007), Le Forum (2007) et la Marche des crabes (2009). « 31 février » est son premier roman.

AL

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Parution : Andalouses, depuis l’Espagne vers Rabat

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Comment sont arrivés au Maroc les musulmans d’Espagne ? Comment s’est modelée Rabat ?
Ce livre, riche en émotions et en informations raconte l’histoire d’hommes et surtout de cinq femmes expulsés de leur patrie, l’Espagne, à l’orée du 17e siècle, qui s’installèrent au Maroc, dans l’actuelle Rabat. Leur crime fut de vouloir garder leur foi musulmane et rester attachés à leur patrie. Repoussés par le pays d’accueil, ils arrivèrent à s’y intégrer par leur savoir-faire, leur sens politique et économique, notamment l’activité de course maritime. Ils arrivèrent à structurer la société marocaine, surtout celle de Rabat. Ils furent des acteurs dans une société traversée par une lutte d’intérêts qui déterminait des al- liances qui se faisaient et se défaisaient en fonction aussi d’un con- texte national et international mouvant. Le livre parle, mêlant fic- tion et réalité, de cette aventure et porte un double message : celui de la tolérance et de l’ouverture sur l’Autre (personne, peuple, pays, etc.). Il met en scène des êtres, victimes de l’arbitraire d’une société repliée sur elle-même, où le paraître et les préjugés entravent toute possibilité d’épanouissement individuel et, partant tout progrès social. Ce livre est le fruit de recherches portées par l’intérêt de l’auteur pour l’Histoire du Maroc, de Rabat, et enfin de sa propre famille.

L’auteur : Abdeljouad JORIO, ancien professeur d’économie, à l’École Nationale d’Administration de Rabat, est actuellement consultant au Maroc auprès d’organisations nationales et internationales.
Image de couverture : œuvre de Fouad Bellamine

C. Presse

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Parution : «Les loups barbus» de Karam Lahcen

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«Je présente mes excuses au Roi du Maroc et au peuple marocain d’avoir fait partie d’une machine qui leur avoir vendu un rêve sous l’appellation loi du Parti de la Justice et du développement.

Je m’excuse auprès de vous tous pour ce que je crois être une atteinte envers vous et moi sous ce que je croyais être un discours sacré pour servir des raisons politiques».

C’est avec ces mots que l’auteur Karam Lehcen a présenté son nouveau livre «Les loups barbus, la grande trahison » qui sera présentée aujourd’hui à Casablanca. Une autobiographie d’une personne qui a démissionné du parti du PJD. L’auteur parle dans son livre, en arabe, de son expérience au sein de ce parti et ce qu’il a découvert à travers les années, qui lui ont servi selon lui à voir la face cachée de ce parti politique.

 

HH

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Décès au Pays-Bas de l’écrivain marocain Abderrahim El Moudden

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L’écrivain marocain Abderrahim El Moudden est décédé dimanche aux pays bas à l’âge de 66 ans suite à une longue maladie, annonce l’Union des écrivains marocains (UEM).

« L’Union a reçu avec tristesse la nouvelle du décès de l’écrivain Abderrahim El Moudden dimanche aux Pays-Bas où le défunt suivait son traitement suite à une longue maladie », indique l’Union dans un communiqué.

Le défunt, qui a vu le jour en 1948 à Kenitra, a été connu pour ses qualités humaines et sa fidélité aux principes et aux valeurs dans lesquelles il a bercé, ayant pour outil sa créativité et ses recherches novatrices.

Il a été connu pour sa grande présence créative, critique et académique, ses écrits lumineux en matière de roman et de théâtre et ses recherches dans le domaine de la nouvelle, le roman et le voyage outre son grand amour pour la littérature destinée aux enfants et la recherche dans les domaines culturel, historique, littéraire et bibliographique qui ont fait de lui une référence de taille pour les chercheurs et les étudiants dans le royaume et à l’étranger, particulièrement dans le domaine de la littérature du voyage.

Le défunt était présent avec force sur la scène critique arabe à travers ses lectures critiques littéraires et accordait un grand intérêt aux questions relatives à la nouvelle.

Il était aussi d’un grand apport en matière de recherche, en introduisant de nouveaux concepts, indique la même source, notant que ses écrits illustraient les diverses dimensions culturelles et civilisationnelles marocaines. Le défunt était considéré comme l’un des écrivains qui sont restés fidèles à la nouvelle et à la littérature pour enfants, rappelle le texte, ajoutant que l’Union des écrivains du Maroc s’apprête à publier de nouveaux contes pour enfants qu’il avait écrits en arabe et en français.

A cette occasion, l’UEM exprime ses sincères condoléances à la famille et aux amis du défunt, implorant le Très-Haut de l’accueillir dans son vaste paradis et d’accorder à sa famille, ses proches, ses lecteurs et ses étudiants patience et réconfort.

MAP

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Il y a 70 ans, le dernier vol de Saint-Exupéry

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Marseille – « Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien », les derniers mots écrits par Saint-Exupéry, avant de s’envoler le 31 juillet 1944 ont entretenu le mystère sur sa disparition, qu’ont permis d’élucider,  un demi-siècle plus tard, la découverte de son avion, au large de Marseille et le témoignage du pilote allemand qui l’a abattu.

« Je ne crois pas au suicide », témoigne à l’AFP son neveu et filleul, François d’Agay se souvenant de la détermination de l’auteur du « Petit prince ». « Il nous disait +j’irai jusqu’au bout, soit vers la fin de la guerre soit à la mort+ », raconte M. d’Agay.

Le 31 juillet 1944, le commandant Antoine de Saint-Exupéry, 44 ans, quitte dans son Lightning P38 l’aérodrome de Borgo, en Haute-Corse, pour une mission de reconnaissance en Savoie. Il ne regagnera jamais la base.

L’écrivain-aviateur est déclaré « Mort pour la France » mais sa disparition reste un mystère. Les hypothèses les plus diverses circulent sur sa disparition, jusqu’à la découverte en 1998, d’une gourmette à son nom remontée dans les filets d’un pêcheur au large de Marseille. Deux ans plus tard, un plongeur archéologue marseillais, Luc Vanrell, retrouve l’épave du Lightning F5-B 223, près de l’île de Riou, entre Marseille et Cassis.

Les morceaux de l’épave sont remontés à la surface trois ans plus tard et un numéro de série sur la carlingue permet d’identifier définitivement l’appareil.

Les dernières révélations datent de 2008, lorsque l’auteur des tirs, sort de l’ombre. « Vous pouvez arrêter de chercher c’est moi qui ai abattu Saint-Exupéry », confie à Luc Vanrell, Horst Rippert, retrouvé après de longues recherches.Des débris d’un Messerschmitt allemand retrouvés près de l’épave, orientent alors l’enquête vers l’Allemagne.

En poste en Provence deux semaines avant le débarquement de Provence, l’aviateur allemand explique que c’est en regagnant sa base qu’il a aperçu un avion d’observation Lightning P-38 volant vers Marseille, trois mille mètres au-dessus de lui.

« Le pilote, je ne l’ai pas vu. C’est après que j’ai appris que c’était Saint-Exupéry », expliqua Horst Rippert, décédé aujourd’hui. Très affecté, il avait confié avoir « espéré que ce n’était pas lui », car, « dans notre jeunesse nous l’avions tous lu, on adorait ses bouquins ».

- Vocations parmi les pilotes allemands -

Saint-Ex avait en effet suscité de nombreuses vocations parmi les pilotes allemands: « C’est pourquoi l’Allemagne a fait profil bas », selon M. d’Agay pour lequel le témoignage de Rippert « est crédible à 90% ». Saint-Ex « était le pilote à ne pas abattre », renchérit Luc Vanrell certain que les Allemands « ont su très tôt qu’il s’agissait de Saint-Ex ».

Une question n’a pas trouvé de réponse: que faisait Saint-Ex, envoyé en mission en Savoie au large de Marseille? Pour M. D’Agay, « il n’a pas pu effectuer sa mission » en raison de mauvaises conditions météorologiques et « a décidé de survoler la zone de Toulon et Marseille », sans doute pour faire des repérages pour le débarquement de Provence qui aura lieu en août. « S’il a pris des photos, elles auraient été très utiles. Il a pris des risques, il le savait », ajoute-t-il.

Rippert « annonce aussitôt sa victoire dans un message intercepté par les Américains. Mais les informations ne sont pas transmises aux Français », notamment pour des problèmes de langue, explique Luc Vanrell.Une hypothèse partagée par Luc Vanrell. Faute d’effectuer sa mission savoyarde, Saint-Ex a pu choisir de se déplacer vers l’Ouest, du côté de Hyères, une zone extrêmement surveillée par l’armée allemande. Rippert aurait été spécialement envoyé en mission depuis la base de Marignane. Et il a détruit l’avion après avoir tenté une manœuvre d’intimidation.

Les morceaux de l’avion de l’auteur du « Petit Prince » et de « Pilote de guerre » ont été remis en juin 2004 au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget.

La ville de Cassis rend hommage, le 31 juillet, avec la participation de la Patrouille de France, à « l’immense écrivain, le pilote, mort pour son pays » qui « 70 ans après sa disparition propose toujours des repères et nourrit la réflexion sur les questions qui se posent au monde contemporain », selon le maire de Cassis, Danielle Milon.

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