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‘’L’amour comme il vient’’ d’Ahmed Hilal

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Ahmed Hilal, jeune écrivain passionné par la littérature et l’art, vient de publier un recueil intitulé ‘’L’amour comme il vient’’.  Dans son ouvrage, le jeune écrivain a su traduire la noblesse et la profondeur d’un amour entier sans concession avec des mots simples. La Nouvelle Tribune l’a rencontré. Entretien.

La Nouvelle Tribune : Parlez-nous de votre  nouveau recueil ’’L’amour comme il vient’’. 

Ahmed-HilalAhmed Hilal : Rien n’est plus beau que d’écrire de la poésie. A travers mon recueil j’ai voulu transmettre la sensibilité, la beauté et l’intelligence de la femme.  Mes poèmes sont une quête de reconnaissance auprès d’elle. Entre passion et désespoir j’ai voulu mettre à jour la relation complexe et paradoxale qui lie un homme et une femme.

Comment avez-vous embrassé la carrière de poète, et quels sont ceux qui vous ont aidé et encouragé sur ce chemin ?

J’ai toujours aimé les belles paroles, adolescent j’ai commencé à composer mes premiers vers. Mon bac en poche, je m’envole à Paris pour finir mes études. Comme vous le savez, la France est le pays de grands poètes, écrivains, dramaturges. Ainsi, j’ai pu découvrir de nouveaux poètes et surtout redécouvrir Victor Hugo, Charles Baudelaire et tant d’autres. Envouté par les rimes, proses et autres métaphores, la poésie est devenue pour moi une passion.

Mon entourage m’a beaucoup encouragé, mes parents m’ont donné les moyens de vivre pleinement ma passion. Une pensée toute particulière pour mes professeurs qui ont enrichi mon savoir et m’ont fait découvrir le monde merveilleux qu’est la littérature. La liste reste longue, de toute façon sur le chemin de notre destinée on rencontre toujours des personnes qui nous aident d’une manière ou d’une autre à réaliser nos rêves.

 Vos poèmes sont composés dans la forme classique ou nimaienne ?

Mes compositions sont libres, je ne m’enferme pas dans une catégorie bien précise. Je donne libre court à mon imagination et à mes émotions. J’essaie de me rapprocher du lecteur pour faire passer des messages simples. Mais j’ai un penchant pour les compositions classiques.

Quelles sont vos sources d’inspirations?

La femme est ma muse, sa sensibilité et sa complexité me rendent perplexe. Elle joue un rôle essentiel dans mes compostions. La femme est une boule d’émotions : tantôt  fragile, tantôt forte, sensuelle mais aussi mère. Elle devient par la magie des mots une belle poésie qui nourrit notre imaginaire. Nizar Kabani, Charles Baudelaire, Gérard de Nerval pour ne citer qu’eux, sont aussi une grande source d’inspiration.

_Recueil-Ahmed-Hilal-

 Le manque de succès de la poésie aujourd’hui vient-il de son manque d’interactivité, valeur essentielle aujourd’hui dans notre monde hyper-connecté?

Certes la poésie sous sa forme classique est considérée aujourd’hui comme « has been ».  De nos jours, la poésie a beaucoup évolué ; désormais on la retrouve sous forme de chanson, de spot publicitaire, dans la radio.  Elle reste un très bon moyen d’exprimer nos rêves, nos envies, nos opinions, notre amour. D’ailleurs, on assiste aujourd’hui à un vrai engouement sur les réseaux sociaux pour le « Haiku », cette forme brève de poésie japonaise.

 

Entretien réalisé par Fatimazahraa Rabbaj

 


Tanger: Le lycée Regnault fête son centenaire

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lycée regnault

Une soirée de gala a été organisée, samedi, au Lycée Regnault de Tanger, en célébration du centenaire de cet établissement relevant de la mission éducative française au Maroc.

Cette cérémonie a connu la participation de plus de 500 anciens élèves du lycée, dont de hauts responsables, des intellectuels, des artistes et des hommes d’affaires venus des quatre coins du monde pour prendre part à ces festivités organisées sous le slogan “100 ans : notre histoire a de l’avenir”.

Dans une allocution à cette occasion, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani, ancien élève du lycée Regnault, a mis en exergue l’importance de cet établissement devenu, au fil des décennies, un véritable centre d’excellence au Maroc et à Tanger particulièrement.

Il a aussi rappelé les “valeurs fondamentales véhiculées par ce lycée tout au long de son histoire, à savoir le respect, l’ouverture, le dialogue et la tolérance, des valeurs qui forment également le socle identitaire du Maroc”.

Le lycée a aussi initié ses élèves à la maîtrise d’instruments essentiels qui leurs ont permis d’interagir avec les changements du monde, notamment l’esprit d’analyse et de critique et l’assiduité dans le travail, a souligné M. Amrani, rendant hommage aux efforts du corps enseignant et aux lauréats qui, par leur succès dans différents domaines, ont contribué à la renommée du lycée.

Le Lycée Regnault symbolise aussi les relations “fondamentales et intenses” qui lient le Maroc et la France, à travers un partenariat exceptionnel ayant permis aux deux pays de bâtir des rapports privilégiés et de développer une vision commune et des approches conjointes sur les grandes questions internationales, a ajouté le ministre.

De son côté, Annick Depardieu, proviseur du Lycée, a noté que tout au long de son histoire, le Lycée Regnault, le plus ancien établissement de la mission éducative française au Maroc, n’a cessé d’inculquer les valeurs de tolérance, de dialogue, de diversité et de respect de l’autre.

Le lycée a toujours donné l’exemple d’une coexistence réussie et d’une véritable diversité culturelle et religieuse, a-t-elle relevé, affirmant que les anciens élèves, qui se sont installés un peu partout dans le monde, gardent toujours un fort sentiment d’appartenance à cette école et à la ville du Détroit.

Au cours de cette soirée, des “trophée du centenaire” ont été remis à des personnalités de renom, anciens élèves du lycée, en particulier le grand écrivain marocain Lotfi Akalay.

Prix de la Mamounia: la short list dévoilée

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Sept ouvrages d’écrivains marocains en langue française sont en lice pour la quatrième édition du Prix Littéraire de la Mamounia qui sera dévoilé le 28 septembre courant.

Les organisateurs du Prix ont fait appel cette année à un jury francophone composé de plusieurs personnalités littéraires internationales de renom qui va choisir parmi les sept romans publiés entre juin 2012 et mai 2013, indique les initiateurs de la manifestation.

Le jury de cette édition sera présidé par la romancière française Christine Obra.

La meilleure plume marocaine sera récompensée d’un prix d’une valeur de 200.000 dh et d’un trophée créé par l’artiste marocain Yahya, indiquent les organisateurs qui précisent que cette initiative a pour objectif d’encourager et promouvoir la littérature marocaine francophone et la faire rayonner à travers le monde.

Les ouvrages retenus pour le prix de cette édition sont ”Le bonheur conjugal” de Tahar Benjelloun,  ‘Ombres sur l’amandier” de Amina El Alami Alaoui, ”Amour fractal” de Ghizlaine Chraibi, ”L’épreuve de la passion” de Mamoun Lahbabi, ”Analphabètes” de Rachid O., ”Infidèles” de Abdellah Taïa et ”Amour nomade” de Youssef Amine Alami.

LNT

Crédits MAP

Badia Hadj Nasser présente ses oeuvres à Paris

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L’écrivain Badia Hadj Nasser a présenté, mercredi soir à Paris, son roman “Le cap des trois fourches” et son recueil de nouvelles “les Hédonistes”.

Dans ses deux livres, présentés dans le cadre “des mercredis de l’ambassade du Maroc en France”, Badia Hadj Nasser raconte la société marocaine au féminin, en mettant l’accent sur l’évolution de la femme marocaine.

Selon la romancière et nouvelliste marocaine, qui s’est imprégnée dans ses récits de son amour du Maroc et de Tanger en particulier, et de son expérience à Paris, la femme marocaine a maintenu les valeurs ancestrales tout en s’ouvrant sur la modernité.

Paru en 2009 aux éditions de La Guette, “les Hédonistes” est un recueil de 12 nouvelles qui abordent la condition féminine au Maroc en tentant de concilier les valeurs ancestrales du Maroc avec celles apportées par la modernité et les échanges internationaux.

Le roman “Le cap des trois fourches”, paru en 2012 chez les mêmes éditions, traite de l’amitié, de l’amour et de l’intimité.

Psychanalyste et écrivain, Badia Hadj Nasser, qui a partagé sa vie entre Tanger et Paris, est l’auteur de plusieurs romans dont “Lettres à lui” (1980), “Les plages ignorées” (1982) et “Le voile mis à nu” (1985).

Elle est également l’auteur de plusieurs essais et a publié des travaux sur la clinique en psychanalyse.

LNT
Crédits MAP

La nouvelliste Alice Munro, canadienne, Prix Nobel de Littérature

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La Canadienne Alice Munro, prix Nobel de littérature 2013, s’est dite très heureuse que le monde découvre ses nouvelles et a jugé formidable d’être récompensée par cette prestigieuse distinction.

“Ma fille m’a réveillée” pour annoncer ce couronnement “et bien sûr c’est absolument formidable”, a déclaré Alice Munro, interviewée au téléphone par la chaîne de télévision CBC.

Au départ remporter le Nobel, pour Alice Munro, “ça semble tout simplement impossible et c’est super qu’une telle chose arrive”, dit-elle en expliquant qu’elle “ne peux pas décrire” les sentiments qui l’ont habitée au moment où sa fille lui a annoncé la bonne nouvelle.

“Je suis très heureuse que le monde découvre (mes nouvelles)”, a-t-elle déclaré en se félicitant que son oeuvre soit déjà largement répandue pour ce genre littéraire.

Alice Munro, 82 ans et première Canadienne a être récompensée par un Nobel de littérature, a consacré sa vie d’auteure à dépeindre dans ses nouvelles la vie et les sentiments des femmes dans la campagne de la province de l’Ontario, où elle a passé la majeure partie de son existence.

“Je savais que je faisais partie des favoris mais je ne pensais jamais pouvoir gagner. Je suis ébahie et très honorée. Je suis particulièrement contente du fait que remporter ce prix va rendre heureux tant de Canadiens”, a-t-elle ajouté, dans un communiqué publié par son éditeur Douglas Gibson.

“Je me réjouis aussi du fait que cette récompense va attirer davantage l’attention sur la littérature canadienne”, a encore noté Mme Munro.

A l’annonce du Nobel, Alice Munro a déclaré penser “à son père et combien il aurait été heureux, mais aussi à bien d’autres personnes autour de moi”.

“Les gens qui m’entourent m’ont toujours aidé dans mon écriture. Mon mari qui est mort il y a quelques mois aurait été très heureux”, a-t-elle ajouté avec beaucoup d’émotion. Son second mari est décédé en avril dernier.

Son éditeur Douglas Gibson s’est lui aussi réjoui de cette “merveilleuse nouvelle pour nous tous: le Canada a remporté le prix Nobel de littérature”.

“Les gens me demandent si je suis surpris, mais non, je ne suis pas surpris: elle le mérite”, a-t-il dit.

C’est la première fois en 112 ans que l’Académie suédoise récompense un auteur qui n’écrit que des nouvelles.

Alice Munro apparaissait depuis plusieurs années parmi les nobélisables, les spécialistes du Nobel estimant que l’élégance de son style en faisait une candidate très sérieuse.

LNT
Crédits MAP

La Liste, un condensé de la société

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“La Liste» est l’intitulé du roman de Naima Lahbil Tagemouati qui vient de paraître. Publié chez Les Editions Le Fennec, l’ouvrage de 280 pages traite du problème de logement dans les grandes villes, de l’opportunisme, du manque de moyens, mais aussi des valeurs… «La Liste» est un reflet de la mutation d’une société.

Le roman met en scène deux protagonistes, Fatima et Bouchta. Fatima est mère de famille ; elle aspire à quitter le bidonville, mais hélas ne figure pas sur la liste des bénéficiaires du relogement étatique. Bouchta, issu d’une famille aux origines pauvres, essaie tant bien que mal d’oublier ce passé peu glorieux à ses yeux. Grâce à son métier d’architecte, il veut gravir les échelons rapidement, pour se hisser à niveau socioéconomique confortable et «respectable».

livre-naïma-lahbil-TagemouaMalheureux en ménage, il essaie de noyer son chagrin avec un train de vie qui se résume à son travail de cabinet, ses soirées mondaines, ses fringues de luxe. Deux personnages tirés de la réalité, qui représentent un échantillon de la société marocaine. L’histoire est un condensé des problèmes des grandes villes, des difficultés des petites gens, de la perte des valeurs… Entre volonté, attentes, frustrations, déceptions, les deux personnages essaieront tous deux de s’en sortir avec leurs moyens respectifs ! Arriveront-ils à leurs objectifs ? Quelles concessions devront-ils faire au passage ?

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“Astérix chez les Pictes”, un irréductible suspense

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Par Toutatis! C’est le plus gros tirage de l’année avec 5 millions d’exemplaires: “Astérix chez les Pictes” sort jeudi et révèle enfin ses secrets après des mois de buzz. Un 35e album, le premier sans Uderzo, qui reste fidèle à la potion magique ayant fait son succès.

Cet album de 48 pages, qui nous entraîne en Ecosse, paraît dans 15 pays et en 23 langues parmi lesquelles le catalan, le gallois, l’écossais et le gaélique.

Avis aux fans, “Astérix chez les Pictes” est disponible dans certaines librairies dès minuit, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les deux nouveaux auteurs Jean-Yves Ferri, qui livre un scénario pas “picté” des hannetons, et Didier Conrad, au dessin, qui a su capter le coup de pinceau d’Uderzo, feront des dédicaces à la même heure boulevard Saint-Germain à Paris, à l’Ecume des pages.

Ces nouvelles aventures du petit Gaulois, la BD la plus vendue (352 millions d’albums) et la plus traduite au monde (111 langues et dialectes), sont tirées à 2 millions d’exemplaires pour la France et 3 millions pour le reste du monde.

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Au menu de ce conte celtique, une virée d’Astérix et Obélix en Pictie pleine de gags, de jeux de mots fleurant bon l’Ecosse, de bagarres épiques avec des “Bonk!”, des “Plafs”, et… de Romains.

L’histoire commence dans le village gaulois sous la neige. Nous sommes en Februarius, “un mois en R” favorable aux huîtres que recherchent Astérix et Obélix. En lieu et place des mollusques, ils découvrent un molosse tatoué, en kilt vert et jaune, pris dans un gros glaçon. Ils comprennent qu’il s’agit d’un Picte “venu de la lointaine Calédonie” (l’Ecosse).

Le sémillant Mac Oloch, personnage rappelant l’Indien “Oumpah-Pah” créé par le tandem Goscinny-Uderzo, se meurt d’amour. Sa bien aimée Camomilla a été enlevée par l’abominable Mac Abbeh, caricaturé en Vincent Cassel, qui se rêve en “Mac Abbeh Rex”. N’écoutant que leur courage, les deux Gaulois décident de raccompagner Mac Oloch chez lui.

Et tout finit par un banquet!

Sont-ils fous ces Pictes? Fougueux en tous cas, amateurs de castagne,  et de lancer de troncs d’arbre, un sport qui plait à Obélix, même si son compère lui fait les gros yeux: “Môssieu Astérix n’aime pas les jeux populaires peut-être?” lui rétorque-t-il.

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Jean-Yves Ferri n’a pas lésiné, comme il se doit dans tout bon Astérix, sur les jeux de mots “so scottish”. Les habitants se nomment ainsi Mac Robiotik, le druide porté sur l’eau de malt fermenté (Ecosse oblige), Mac Mini, Mac Quenoth ou Mac Mamah…

Il y a aussi le barde Mac Keul. “Quoi Mac Keul? Qu’est-ce qu’il a Mac Keul ?”, s’exclame-t-il, clin d’oeil à notre Johnny Hallyday national. Et Afnor (gentil monstre du Loch Ness), qu’Obélix prend pour une grosse loutre et qui pique la gourde contenant l’élixir de Panoramix.

Au même moment, les Romains arrivent chez les Pictes. Que serait Astérix sans légionnaires ? Pendant ce temps, en Armorique, Numerusclausus vient recenser les habitants du village.

Après moult rebondissements et bagarres homériques, les bons Pictes triomphent. Astérix et Obélix rentrent au village et tout finit par un banquet, comme l’auront deviné les plus fins lecteurs…

La couverture est signée “Conrad” et “Uderzo” qui y a dessiné Obélix. On y voit l’amateur de sanglier lancer un tronc tandis qu’Astérix fait un clin d’oeil au lecteur. Des Pictes en kilt les saluent en riant sur fond de paysage champêtre.

Une édition de luxe d’”Astérix chez les Pictes” sort aussi jeudi, dans un format plus grand et des esquisses crayonnées supplémentaires. A l’occasion de la sortie de l’album, la Monnaie de Paris met également en vente des pièces de 10, 50 et 100 euros à l’effigie des héros gaulois.

Crédits AFP

Littérature : L’Hymne à Dakhla

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Le livre «La Baie de Dakhla. Itinérance enchantée entre mer et désert» de Leïla Slimani vient d’arriver sur les rayons des librairies pour notre plus grand bonheur. Les textes de Leïla Slimani sont accompagnés de merveilleux clichés des photographes Cécile Tréal et Jean-Michel Ruiz. L’ouvrage est édité par Malika Editions avec le soutien de l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du sud, dans le cadre de la collection «Histoires et sociétés du Maroc Saharien». Nous avons eu le plaisir d’ouvrir les pages de ce beau recueil consacré à une perle marocaine, et nous vous recommandons vivement de faire de même.

Dakhla la divine

La Baie de Dakhla, anciennement connue sous le nom de Villa Cisneros, port fondé au 19ème siècle par les Espagnols, se situe à l’extrême Sud du littoral du Maroc Saharien, entre désert et océan. Elle bénéficie d’un climat tropical qui libère la chaleur et la lumière du soleil toute l’année. Les  richesses naturelles de la baie de Dakhla sont abondantes et exceptionnelles. Nature sauvage, collines de dunes, lagons blues, lumière éclatante, panoramas à couper le souffle, Dakhla est divine. Ce livre est à la fois le récit du voyage initiatique de l’auteur et celui d’une enquête approfondie, à la découverte de l’univers de la baie de Dakhla, et des hommes et femmes qui y vivent.

Le livre se découpe en trois parties, dont les titres ont été finement choisis par l’auteure dans deux ouvrages du merveilleux écrivain, explorateur et aviateur français Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) : «Terre des hommes» (1939) et «Le petit Prince» (1943). L’auteure rappelle l’histoire de l’Aéropostale, poste aérienne crée dans les années 1920 et qui fit de Dakhla (Villa Cisneros à l’époque) l’une de ses étapes entre Casablanca et Dakar, et dont l’un des grands aviateurs fut justement Antoine de Saint-Exupéry.

Dakhla1

Trois citations de Saint-Exupéry offrent aux lecteurs un résumé philosophique des sections du livre de Leïla Slimani, et sont une porte ouverte à la méditation.

«On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux» (Le Petit Prince), est la première partie du livre. L’auteure  nous y livre ses premières impressions, et nous décrit ce qu’elle voit pas à pas, tout en nous racontant la situation géographique et l’histoire de la baie, en passant par l’évocation des êtres qu’elle a inspirés. On sent l’auteure transportée par le sentiment du sublime qui la submerge, éprouvant une liberté et une fascination pure dans ce lieu, qui prend sous sa plume des aires de cité fantastique. On prend de la hauteur sur la baie avec de somptueuses photographies prises du ciel.

«Heureux ce Sahara où le jour est la nuit balancent si simplement les hommes d’une espérance à l’autre» (Terre des hommes), est l’intitulé de la seconde partie de l’ouvrage. Leïla Slimani humanise notre rapport à cette terre enchantée, lorsqu’elle nous raconte le récit de son immersion auprès des habitants de Dakhla. La baie de Dakhla, carrefour de cultures et culture millénaire, c’est ce que le récit nous dévoile. L’auteure plonge de pleins pieds dans la baie, son quotidien, son art de vivre, son artisanat (qui bénéficie d’ailleurs d’un nouveau centre fondé par l’Agence Sud et ses partenaires), sa modernité, ses transformations, ses nouvelles constructions et son devenir. Les photographes ont su capter l’énergie de la baie, et se fondre auprès des hommes et des femmes, pour nous offrir des clichés de vie bruts et émouvants. L’auteure traite aussi du développement économique de la ville à travers la pêche et le tourisme. Dakhla est reconnue pour être un lieu prisé des amateurs et professionnels des sports de glisse du monde entier, et propose aux touristes en villégiatures de très nombreuses activités grâce aux trésors naturels qu’elle porte en son sein. L’auteure nous expose les nombreux projets qui agitent la baie, comme ceux de développer la pêche sportive et le tourisme balnéaire.

Un lieu à préserver

Dakhla et ses eaux nourricières, dont le port industriel, destiné à l’exportation du poisson, fait face à la pêche artisanale, soutenue par les pouvoirs publics, à la fois héritage culturel et pilier de l’économie locale. Tout cela pousse l’auteure à nous alerter sur l’extrême fragilité du site, classé milieu maritime du réseau national des aires protégées, dont l’écosystème est à préserver attentivement.

«Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé». Dans cette dernière partie, Leïla Slimani traverse et répertorie la faune et la flore exceptionnelles du site,  et traite de l’utilisation de ses ressources par la pêche, l’agriculture ou encore le tourisme, en mettant l’accent sur son éco-système qui «(…) repose sur un équilibre précaire que toute activité humaine risque de compromettre, en consommant ses ressources ou en créant une pollution qui peut affecter les espèces vivantes et le milieu naturel (…)». L’auteure termine son corpus par la nécessité de sauvegarder le patrimoine matériel et immatériel de la baie de Dakhla, et de créer un renouveau économique sur des bases de respect et de sauvegarde du patrimoine et de la culture sahraouie. Le livre rappelle d’ailleurs la construction prochaine d’une structure muséale destinée à la culture et l’histoire du Maroc Saharien à Dakhla.

Leïla Slamani respire la baie de Dakhla, la questionne, passe de rencontres en rencontres, fait une fouille minutieuse pour retracer l’histoire passée et présente de la baie, et pour nous livrer l’esquisse de ce qu’elle pourra être demain. Pour nous montrer que cette terre, protégée par les pouvoirs publics, par des structures telle que l’association Nature et initiative, et par ses habitants respectueux et attentifs, doit le rester, et bénéficier d’un développement durable malgré un développement économique et de nombreux investissements qui ne vont pas cesser de s’accroitre à l’avenir.

Ce beau livre est  le fruit d’une enquête approfondie et émérite sur les multiples facettes de la Baie de Dakhla, et d’un travail photographique sans précédent, qui nous montre un peu plus la richesse de nos contrées, souvent méconnue, et est à découvrir sans plus tarder.

Ô Dakhla, terre providentielle, nous t’espérons éternelle.

Constance Durantou-Reilhac


Le romancier marocain Mohamed Azzedine Tazi primé à Dubaï

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Mohamed Azzedine Tazi

Le romancier marocain, Mohamed Azzedine Tazi, a remporté le prix de la Fondation Culturelle Sultan Bin Ali Owais dans sa 13ème édition (2012-2013), dans la catégorie nouvelle et roman.

Cette distinction a été décernée au romancier marocain en reconnaissance de son travail littéraire à la vision particulière qui le distinguent parmi les romanciers arabes, a indiqué dans un communiqué le secrétaire général de la Fondation, Mohamed Bin Abdallah Al Motawaa.

“Dans ses écrits, Tazi emploie plusieurs niveaux narratifs et ajoute des regards sur l’univers de ses personnages fictifs. Il soulève souvent des questions ouvertes sur des thèmes tels que la mort et les relations personnelles”, souligne le communiqué.

Le prix de la poésie est revenu ex-aequo à l’égyptien Mohamed Ibrahim Abou Senna et au libanais Nazih Abou Afsh, alors que le prix des études littéraires et de la critique a été décerné à l’égyptien Ahmed Othman.

Le prix des études humaines et futuristes a été remporté par l’égyptien Al Sayyed Yassin Al Sayyed et le prix de l’excellence culturelle et scientifique a été attribué à la maison d’édition “Dar Al Khaleej”.

LNT/MAP

Conférence culturelle au café littéraire et galerie Dar Cherifa

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« La queertoisie » des lyriques arabes et romanes au Moyen Âge par Juan Asis Palao

La courtoisie, phénomène culturel marquant de l’Ouest méditerranéen, au Moyen Âge et bien après, est au centre du système d’interprétation d’une certaine philologie élitiste, homosociale et parfois raciste. Une idéologie qui a été mise à mal par les queer studies issues de la déconstruction de la french school. Des exemples tirés de poètes comme Ibn Sahl al-Ishbîlî ou Bernart de Ventadorm justifient que l’on commence à y lire une queertoisie, une courtoisie queer.

Né à Madrid en 1978, Juan Asis Palao a étudié la philologie et la littérature comparée aux universités de Séville, Genève et St- Jacques de Compostelle. Il a travaillé depuis début 2011 comme bibliothécaire à Dar al-Ma’mûn, près de Marrakech. Il a publié des articles académiques et des traductions du français vers l’espagnol. Il enseigne l’espagnol à l’Instituto Cervantes de Marrakech et collabore à différents chantiers culturels à Marrakech et ailleurs.

Dimanche 5 janvier 2014  à partir de 18 heures 

La Fondation BMCI partenaire d’Al Jisr

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La Fondation BMCI pour la Solidarité et la Culture est le partenaire privilégié de l’association Al Jisr, autour du programme « Bibliothèques de classe ».

Ce programme, dans lequel la Fondation s’est investie depuis 4 ans, dote les classes des écoles primaires publiques d’une bibliothèque, avec 125 ouvrages adaptés. Ce concept novateur augmente la proximité de l’enfant avec le livre, favorise l’implication des professeurs et celle des élèves par une pédagogie axée sur la recherche et l’utilisation plus régulière du livre.

Ainsi, la Fondation BMC1 a financé la mise en place de près de 300 bibliothèques, réparties dans 45 écoles, à Casablanca, Rabat, Kenitra, Marrakech, Agadir, Tanger, Tétouan, Mohammedia… Ce sont plus de 30 000 livres dont profitent 17 000 élèves.

Pour dynamiser et créer un esprit d’émulation autour de la lecture et de l’expression culturelle, la Fondation BMCI est sponsor officiel de la deuxième édition du Concours Régional des bibliothèques de classe, organisé par l’Académie du Grand Casablanca et Al Jisr. Cette compétition récompensera en avril prochain les meilleures réalisations artistiques des élèves sélectionnés parmi les 255 écoles primaires participantes. L’accompagnement pédagogique sera lui aussi valorisé par un prix pour l’enseignant.

Dans un pays où non seulement l’illettrisme est encore trop présent, mais aussi avec une génération de jeunes s’éloignant de plus en plus de la lecture et du livre, voilà une initiative à saluer et à encourager.

Parution : Randolph explore « La Piste »

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Si vous êtes lecteur régulier du blog de notre contributeur Randolph Benzaquen, vous êtes familier avec son âme d’explorateur, son sens de l’aventure, et son envie permanente d’aller à la rencontre des lieux et des civilisations encore préservées des méfaits du monde moderne. Vous serez dans ce cas ravis d’apprendre que notre baroudeur préféré publie un double récit de ses voyages en Afrique. L’ouvrage, intitulé « La Piste », est disponible chez Les Editions du Net, en format papier ou numérique.

« Récit de deux voyages en Afrique où le mot aventure n’est pas un vain mot. Un témoignage d’un monde qui n’est plus. Le premier en 1970 raconte la traversée du Maroc, de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie, du Mali, du Niger, de l’Algérie et retour au Maroc. Dans des conditions assez précaires, sans GPS, sans asphalte, offert au Sahara. Le second en 1972 pénètre dans la forêt tropicale jusqu’aux grandes savanes du monde animal. Le départ toujours du Maroc vers l’Algérie, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, la RCA, le Zaïre, le Rwanda, la Tanzanie, le Kenya et les îles Seychelles. On ressent beaucoup d’émotions en découvrant des peuples que le monde moderne va balayer. Tout le long du voyage, un regard d’enfant nous accompagne. »

Si vous souhaiter vous dépayser, apprendre et rêver, faîtes confiance à Randolph, et laissez-vous embarquer dans un voyage inoubliable, à une époque où le mot « aventure » avait encore tout son sens !

Vous pouvez vous procurer « La Piste » dans les deux formats en suivant ce lien : http://www.leseditionsdunet.com/sport-tourisme/2043-la-piste-randolph-benzaquen-9782312019659.html

Première rencontre du Zajal à Khénifra

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La ville de Khénifra vient d’abriter la première édition de la rencontre nationale du zajal avec pour thème “La création et l’espoir”.

Initiée par l’association “Al Ansar pour la Culture” en collaboration avec le conseil régional de Meknès-Tafilalet et le conseil provincial, avec l’appui du ministère de la Culture et le conseil municipal, cette rencontre de deux jours se veut une contribution à la promotion de ce genre poétique et à la mise en valeur de la richesse du patrimoine marocain dans ce domaine.

Cette manifestation visait également à promouvoir et à enrichir l’activité culturelle au niveau de la cité des Zaynes, selon les organisateurs.

Au cours de cette première édition dédiée au poète Ahmed Ouaatiq, les organisateurs ont choisi aussi de rendre hommage au correspondant du journal Al Haraka à Khénifra, Mohamed Moradi, un des doyens de la scène médiatique locale.

Au programme de cette première rencontre figurait des lectures de poèmes extraits de recueils de différents poètes connus sur les scènes locale et nationale pour mettre en exergue la beauté et l’authenticité du zajal marocain ainsi qu’une séance de critique consacrée à l’expérience marocaine dans ce genre poétique, à travers les œuvres de Abdelhamid Chaouki.

Pour ce qui est des activités parallèles, les organisateurs ont prévu une rencontre destinée à la sensibilisation sur la sécurité routière au profit des élèves des établissements scolaires à Khénifra et ce, en coordination avec l’association Le troisième millénaire pour la sécurité routière et le service de la police de circulation.

Le programme comportait en outre un atelier de dessin autour du thème “l’art et la vie”, encadré par des membres de l’association Ouachma pour l’art plastique ainsi qu’une matinée au profit des enfants de la ville, animée par l’association du théâtre des marionnettes à Khénifra.

Cavanna, fondateur de Hara-Kiri et icône du journalisme, a disparu

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François Cavanna, dit “Cavanna”, écrivain et fondateur des journaux satiriques “Hara-Kiri” et “Charlie Hebdo”, est mort mercredi soir à l’âge de 90 ans, a-t-on appris auprès de son entourage, confirmant une information du Nouvel Obs.

Hospitalisé à Créteil (Val-de-Marne) pour une intervention après une fracture du fémur, il a souffert de complications pulmonaires, a précisé cette source.

“C’est le grand prêtre de l’humour qui disparaît, mais Cavanna n’est pas tout à fait mort: Charlie Hebdo lui survit”, a déclaré à l’AFP Charb, le directeur de ce journal.

“En créant Hara-Kiri dans les années 1960, il est à l’origine d’une mini-révolution dans la presse et dans la manière de rire. De nombreux humoristes lui doivent beaucoup sans le savoir”, a ajouté Charb.

Grande silhouette de druide aux longs cheveux blancs, Cavanna n’a cessé d’écrire pendant plus de 50 ans. Journaliste, dessinateur, romancier, auteur de près de 60 livres, il a imposé un humour sans tabou ni limite, qui a influencé des générations de lecteurs.

Né le 22 février 1923 à Paris, François Cavanna avait grandi dans la petite communauté italienne de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) qui lui avait inspiré son grand roman “Les ritals”, en 1978.

LNT/AFP

Mémoires du Maroc jadis, naguère et aujourd’hui

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péroncel hugoz

Outre une invitation au voyage qu’on ne saurait décliner, le récit de Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, 2 000 ans d’histoires marocaines (Casa Express Editions), sillonne avec une justesse saisissante le véritable itinéraire historique du Royaume chérifien. Ce recueil d’anecdotes, ponctué de portraits à l’effigie de quelques grands noms qui ont émaillé le Maroc de leurs aspirations coloniales et autres, aborde sur un ton insolite les multiples visages que le Royaume n’a cessé d’incarner au cours des siècles passés.

 

Il revient notamment sur le Protectorat français instauré suite au traité de Fès en 1912, lors duquel le Maroc se vit dépouillé de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, jusqu’à l’indépendance proclamée en 1956. Péroncel-Hugoz évoque les vestiges de l’action protectrice, dont les stigmates s’avèrent profondément imbibés de la foi des Marocains. Les sujets de Moulay Abdelhafid, sultan alaouite qui régna jusqu’à son abdication en 1912, parvinrent en effet difficilement à concevoir qu’un peuple étranger et, en l’occurrence, non-musulman, ait triomphé là où eux semblèrent avoir échoué : « Pour un vrai croyant, la question est lancinante, douloureuse, insoluble», relève l’auteur.

Le palmarès du Protectorat se targue en effet d’arborer avec fierté des victoires encore palpables : la création des infrastructures, les progrès sanitaires et le développement d’une agriculture intensive, entre autres. Les quatre décennies de l’action protectrice se donc sont révélées fertiles en dépit, toutefois, des carences relayées dans le domaine de l’éducation face auxquelles le Maroc, de son côté, s’est réfugié dans une cécité condamnable dont sa société subit encore aujourd’hui le lourd fardeau.

Péroncel-Hugoz n’hésite pas à souligner l’incapacité du Royaume, au cours de ces cinquante dernières années, à pallier au manque de moyens -ou d’efforts ?- dans le but d’endiguer l’analphabétisme et le chômage : « 350 000 diplômés annuels marocains ne trouvent pas d’emplois», argue-t-il. Le Protectorat doit également sa réussite au découpage territorial instauré par Londres, Madrid et Paris au cours de la première moitié du XXe siècle : « Il en résultat que si vous deviez traverser le territoire chérifien [...], quelle que soit votre nationalité, y compris marocaine, vous deviez franchir une kyrielle de douanes, de contrôles et frontières». Néanmoins, l’auteur impute à la France et à l’Espagne le désir insolent, à travers leur intervention, de clôturer les divisions issues de « l’anarchie tribale » : « Oui, sous cet angle-là, le Protectorat fut fou, fou, fou… », conclut-il plus loin.

 

Lyautey, portrait d’un gentleman

Jean-Pierre Péroncel-Hugoz attire notre attention sur l’admiration sans faille ni lisière du maréchal Lyautey à l’égard des musulmans du Maroc et des populations berbères, dont il sut aisément reconnaître l’empreinte à travers l’histoire de l’Empire chérifien : « [...] il n’en distinguait pas moins dans cet ensemble la persistance d’une solide touche berbère, tenace au point de constituer sans doute le nifé bien caché de l’âme marocaine», relève-t-il.

 

Malgré son goût prononcé pour la lecture des romans belliqueux de Maurice Le Glay, militaire et écrivain colonial, instigateur d’une politique de séparation entre Berbères et Arabes, le maréchal Lyautey se dressa contre l’utilisation de fumées asphyxiantes à l’encontre des populations de l’Atlas. Et cette loyauté à l’égard du peuple berbère fut remerciée. En 2008, une bande-dessinée franco-amazire pour adultes saluait à côté d’un dessin : « Lyautey, un colon certes, [...] admirait à travers mon verbe l’esprit des hommes libres. Ce fut un gentleman sachant tenir ses distances. » Dans la continuité de cet esprit « arabophile », Augustin Guillaume, résident général entre 1951 et 1954, dicta à ses compatriotes confortablement installés en terre marocaine l’apprentissage de la langue arabe. Force est de constater, plus de cinquante ans après le retrait des troupes françaises, que peu d’entre eux se plièrent à ses revendications linguistiques. D’autant que le Protectorat, lui, sentait déjà pointer son échéance.

 

SP


L’Espagne très active au SIEL !

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Espagne SIEL

Nous diffusons ici le communiqué de l’institut Cervantès concernant le programme espagnol lors du SIEL à Casablanca.

 

 

L’Espagne sera présente dans la vingtième édition du Salon International de l’Édition et du Livre de Casablanca. Cette année nous célébrons tout particulièrement l’art de conter, avec des tables rondes et des spectacles de contes pour tout le monde. Dans le stand de l’Espagne nous proposons aussi de mini cours de langue pour enfants et adolescents.

 

           MINICOURS DE LANGUE DANS LE STAND DE L’ESPAGNE

Lundi 17 février à 11h et jeudi 20 février à 11h: espagnol pour adolescents

Mardi 18 février à 11h et vendredi 21 février à 11h: espagnol pour enfants

Mercredi 19 février à 11h: catalan pour enfants

 

TABLES RONDES

Mercredi 19 février à 11h dans la Salle Mohamed Roudani

-Le conte: de la tradition orale au récit écrit

Participants: Ahmed Bouzfour, Jose María Merino, Antonio Rodríguez Almodóvar. Modérateur : Said Benabdelouahed

 

« L’écriture existe depuis seulement six mille ans, et au début elle a été utilisée non pas pour la littérature, mais pour la comptabilité, l’histoire et la religion. Néanmoins, des milliers d’années avant l’invention de l’écriture, nous les êtres humains nous avons utilisé le langage, la parole, dans des fictions, pour essayer de comprendre le monde qui nous entoure. Nous pouvons affirmer que les récits oraux sont aussi vieux que notre propre espèce. Quant au récit écrit, même si en tant que genre littéraire il a acquis sa forme après le roman–en Espagne c’était Miguel de Cervantes le précurseur du genre, à travers ses Novelas ejemplares– il a quelque chose qui par sa capacité de synthèse et de réveiller l’imagination, nous rappelle le charme de jadis des récits oraux populaires. »  José María Merino

 

Mercredi 19 février à 16h dans le stand de l’Espagne

-Présentation de la traduction à l’arabe d’une anthologie de contes de Jose María Merino

Participants: Jose María Merino, Said Benabdelouahed (traducteur) : Modérateur : Hassan Butaka (professeur université Hassan II Aïn Chock)

 

José María Merino  est un écrivain, essayiste et poète espagnol. Il est membre de la Royal Académie Espagnole. En 1993 il a gagné le Prix National de Littérature pour enfants et en 2013 le Prix National pour son roman El río del Edén.

« José María Merino est considéré comme l’un des meilleurs conteurs espagnols du dernier tiers du vingtième siècle et du présent. Les thèmes constants qui parcourent son œuvre sont présents dans tous ses livres de récits: le double, la métamorphose, la métafiction et la recherche d’identité, qui se manifestent de façon constante et soulignent la difficulté de trouver une ligne distincte entre veillée et sommeil, réalité et fantaisie, vie et littérature, rationnel et irrationnel, naturel et surnaturel. La traduction en arabe d’une sélection de récits de José María Merino par le professeur Saïd Benabdelouahed, s’avère très intéressante parce que l’auteur depuis sa jeunesse s’est senti attiré par le charme des récits des Milles et une nuits qu’il a découverts dans sa bibliothèque familiale. » Ángeles Encinar, professeur de littérature espagnole, Saint Luis University, Madrid Campus, auteur du prologue de la traduction.

 

Jeudi 20 février à18h30 dans la Salle Mohamed Roudani

-Le récit poétique de ‘PLATERO ET MOI’ de Juan Ramón Jiménez

Participants: Antonio Orihuela, Antonio Rodríguez Almodóvar. Modérateur : Hassan Butaka

 

L’Institut Cervantes de Casablanca participe dans les événements de commémoration du centenaire de la publication en 1914 de Platero et moi du poète andalou Juan Ramón Jiménez, Prix Nobel de Littérature en 1956. En 1914 la maison d’édition La Lectura publia 63 des 138 chapitres de l’édition finale de cette œuvre où Juan Ramón Jiménez raconte les aventures de l’âne Platero dans Moguer, Huelva, le village du poète.

 

Samedi 22 février à 11h dans le stand de l’Espagne

-Présentation de la méthode B chuiya b chuiya (بشويّة بشويّة) pour l’apprentissage de l’arabe marocain

Participants: Francisco Moscoso García (Université Autonome de Madrid) et Nadi Hamdi Nouaouri (Instituto español Juan Ramón Jiménez de Casablanca)

 

B chuiya b chuiya est un cours qui s’adresse à des jeunes et adultes voulant commencer l’étude de la langue arabe dialectal marocain et de la culture marocaine d’une façon pratique et dynamique. La méthode se compose d’un ensemble cohérent et progressif où l’élève s’introduit, peu a peu, dans le monde de l’arabe dialectal marocain, se familiarisant avec son vocabulaire, grammaire, contexte social et culture pour atteindre, à la fin de la formation, un niveau de maîtrise qui lui permettra de répondre aux besoins basiques. Le cours s’appui sur les directives et recommandations de l’Union Européenne pour les langues pour le niveau A1 dans tous les domaines: au niveau de la langue, des compétences et, principalement, de la méthodologie.

 

Samedi 22 février à 18h dans le stand de l’Espagne

-Présentation de la bande dessinée Casa Bábili

Participants: Pedro Rojo (Président Fondation Al Fanar), Jehad Abu Hashish (Dar Al Fadaat)

La bande dessinée Casa Bábili est une adaptation du roman Zaidat Zuhal de l’écrivaine iraquienne Lutfiya Duleimi qui parle de la vie des citoyens iraquiens après l’occupation américaine en 2003. Les dessins ont été réalisés par les artistes graphiques espagnols Sara Rojo et Javier Carbajo


 

 

 

SPECTACLES DE CONTES

Jeudi 20 février à 16h dans le stand de l’Espagne

-Contes de la tradition orale avec Antonio Rodríguez Almodóvar (en espagnol et en français)

“Les contes éternels de nos grand-mères reviennent vers nous, propulsés par la magie de la parole. Des contes merveilleux, de coutumes, d’animaux, des contes sans âge, pour enfants et pour tous ceux qui souhaitent se sentir comme des enfants pendant un moment, et osent récupérer, de la mémoire affective, ce lien indestructible qui s’est formé avec la personne qui leur récitait ces histoires, soit à la chaleur du feu ou sous une nuit étoilée d’été… Et pour ceux qui n’ont pas eu cette chance, le contact avec une tradition qui n’aurait jamais dû se perdre, celle de nos propres contes populaires. »  Antonio Rodríguez Almodóvar (Alcalá de Guadaira, Sevilla, 1941), est l’auteur de plus d’une cinquantaine de livres, parmi lesquels de nombreux contes et récits pour enfants, en particulier les Contes de la Demi Lune, collection de 64 titres, basée sur les contes populaires espagnols, qui se réédite périodiquement depuis 1985 et qui a déjà atteint les cinq millions d’exemplaires. En 2005 il a reçu en Espagne e Prix National de Littérature pour enfants.

Jeudi 20 février à 18h30 dans la dans la Salle Mohamed Roudani

-Platero et moi de Juan Ramón Jiménez  avec les élèves de la Faculté de Lettres dAïn Chock, Université Hassan II de Casablanca  (en espagnol et en arabe)

Avec Platero et moi, le poète espagnol Juan Ramón Jiménez nous offre un conte plein de fraîcheur dans lequel nous découvrons les charmes secrets d’un village d’Andalousie. En compagnie du petit âne Platero, le narrateur de ce récit poétique nous fait entrer en communion intime avec les humbles, les mendiants, les pâtres, les Gitans, les braconniers et les enfants du village. Platero nous entraîne dans un monde, où rêves et réalité, prose et poésie se mêlent.

 

Vendredi 21 février à 16h dans le stand de l’Espagne

-Contes de Jamaâ El-Fna avec Mohamed Bariz (en arabe)

Mohamed Bariz est un des grands conteurs du Maroc. Il a conté pendant de longues années à la Place Jemaâ el Fna de Marrakech et aujourd’hui il participe dans des Festivals de contes partout dans le monde.

 

Samedi 22 février à 16h dans le stand de l’Espagne

-Contes d’Al-Ándalus avec Jesús Greus et Amin Chachoo (en arabe)

Quelques anecdotes historiques d’Al Andalous (l’Espagne musulmane) nous plongent dans un monde qui évoque les 1001 Nuits. Dès un fabuleux cadeau du Sultan Abderrahmane à son musicien Ziryab pour une belle chanson au brouhaha d’une vente aux enchères des livres dans un rue de Cordoue. Du regret d’une favorite pour sa jeuneuse à Séville à la curiosité du Calife Haroun Rachid pour la géographie du monde après le déluge. Dès la nostalgie d’une concubine dans la belle ville de Médina Zahra à l’audace d’une sultane dans le harem royale. Accompagnés au luth avec musique de l’époque, laissons-nous porter par ses histoires pleines de beauté et rigueur historique.

 

AMBASSADE DE LA COLOMBIE ET DU VENEZUELA DANS LE STAND DE L’ESPAGNE

Samedi 22 février à 14h30 dans le stand de l’Espagne

Lecture de poésie du livre: “La tortura de las alas” de l’écrivaine colombienne Valentina Morant
Participant: Valentina Morant, Attachée des Affaires culturelles de la République de la Colombie

Samedi 22 février à 15h dans le stand de l’Espagne

Poème dansé du poète vénézuelien “Don Rodrigo Martínez”.
Participant: Uma Dagnino, Premier Secrétaire de la République Bolivarienne du Venezuela.

 

AMBASSADE DU MEXIQUE AU SIEL

Samedi 15 février à 11h30 dan la salle sala Mohamed Roudani
Le Mexique et la poésie du désert

Participant: Mariane Toussaint (México)

 

Lundi 17 février à 11h dans la salle Mohamed Sabbagh

Le Mexique et le roman du désert

Participant: Pablo Raphael (México)

SIEL : Le CCME met l’Afrique en exergue

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Afrique SIEL

 

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger participe pour la sixième année consécutive à la 20ème édition du Salon international de l’édition et du livre de Casablanca qui se tiendra du 13 au 23 février 2014.

 

Avec le thème « L’Afrique, aux sources de la mobilité », le Conseil ira cette année à la rencontre de la terre et de l’Homme africains. L’Afrique du mouvement, berceau de l’humanité et à travers laquelle, l’Homme aurait entamé sa grande migration sera ainsi célébrée sur le pavillon du CCME.

 

L’histoire de la présence ancestrale des Marocains en Afrique et des subsahariens au Maroc, conjuguée à celle de la forte émigration de ces populations vivant depuis des décennies en Europe en générale et en France constituent l’un des deux principaux motifs qui légitiment l’intérêt du CCME à célébrer « L’Afrique ».

 

Néanmoins, si ce continent est l’invité principal, le programme est toutefois éclectique. La présence du Conseil au SIEL 2014, sur un pavillon de 270 m2, verra la participation d’une centaine d’invités, en provenance de 25 pays dont 13 africains. La programmation prévue s’entend comme un retour aux origines sur les questions des mobilités et des migrations. Elle se décline autour de six axes :

 

Les tables rondes autour de l’ « Afrique » constitueront des espaces de rencontres pour des échanges entre acteurs institutionnels, associatifs et autres experts pour des échanges d’expériences et de bonnes pratiques sur les questions liées à la migration africaine.

 

Les séances débats permettront au public d’échanger sur les questions d’actualité en Europe et dans le monde arabe qui impactent les communautés immigrés.

 

Les Paroles d’auteurs, constitueront des temps de partage privilégiés avec les écrivains invités.

 

L’Arrêt sur date, se conçoit comme un concept destiné à commémorer des dates importantes qui ont marqué l’évolution de la communauté marocaine à l’étranger. Cette édition marquera un arrêt sur les cinquantenaires des conventions signées par le Maroc avec la Belgique et le Sénégal.

 

Les hommages seront rendus à d’éminentes compétences marocaines du Monde qui se sont distinguées dans les pays de résidence par leurs parcours et travaux.

 

Enfin le programme jeunesse, permettra au public scolaire d’accéder à des animations spécifiques autour des thématiques de l’immigration et de l’altérité. Le CCME invite des élèves en provenance des établissements scolaires de Casablanca et des associations locales.

 

Les visiteurs découvriront également la librairie de l’immigration enrichie de plus de 3000 titres, romans, essais, études, revues et livres de jeunesse avec un focus particulier cette année sur les productions littéraires et scientifiques.

LNT

D’après le CP

Le SIEL entre en piste

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SIEL

Le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a donné, jeudi à Casablanca, le coup d’envoi de la 20ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), organisé du 13 au 23.

M. Benkirane, qui était accompagné notamment des ministres de la culture, Mohamed Amine Sbihi, et de la Jeunesse et du sport, Mohamed Ouzzine, s’est félicité, dans une allocution inaugurale, de la désignation des pays de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) comme invités d’honneur, estimant que ce geste envers cette région reflète encore une fois l’attachement du Maroc à ses racines africaines et les relations séculaires, frappées du sceau de l’excellence, le liant à ces pays.

La présence des pays de la CEDEAO à ce prestigieux Salon international est loin d’être fortuite, les liens spirituels et culturels liant le Royaume à ses voisins du Sud étant des plus solides, a ajouté le Chef du gouvernement, assurant que ces relations ne peuvent qu’être renforcées,”malgré toutes les tentatives tierces de les altérer”, et que le Maroc continuera à se placer au côté des pays de son continent.

De son côté, Maurice Kouakou Bandama, ministre ivoirien de la culture et de la francophonie et coordinateur de la délégation de la CEDEAO, a salué les relations d’amitié et de fraternité unissant les pays membres de son organisation et le Royaume du Maroc, terre d’accueil et de métissage culturel.

De même, le ministre ivoirien, dont le pays préside cette organisation intergouvernementale, a assuré que les pays de l’Ouest africain sont engagés dans une solidarité agissante avec le Maroc, le but commun étant d’accélérer le progrès économique et la coopération sud-sud, notamment dans les domaines social et culturel, notant que le SIEL 2014 sera une véritable plate-forme de dialogue, car, pour les pays de la CEDEAO, exposer leurs productions intellectuelles, c’est faire un pas de plus vers l’autre, vers le Maroc, un amis de toujours et un partenaire crédible.

Pour sa part, M. Sbihi a affirmé que le SIEL est l’occasion de rappeler les efforts déployés par son département afin de consolider la coopération et la concertation entre les différents acteurs de “l’industrie culturelle”, ce qui a permis d’ériger le salon du livre en un rendez-vous culturel incontournable pour les professionnels, les intellectuels et les lecteurs des quatre coins du monde.

Le thème de cette 20ème édition, “Vivre le Maroc culturel”, traduit l’engagement du ministère de la culture à parachever les grands chantiers dans les domaines du livre et de la lecture, moyennant une approche participative, le but étant de promouvoir l’identité marocaine et enrichir le dialogue national autour des questions vitales, notamment celle inhérentes au développement durable, a-t-il poursuivi.

M. Sbihi, qui s’est félicité de l’engouement de toutes parts pour ce salon, s’est arrêté sur la désignation de la CEDEAO comme invité d’honneur de cette édition, notant que ce choix s’inscrit dans le cadre des relations particulièrement solides et vitales liant le Maroc aux 15 pays membre de cette organisation. Cette édition 2014, a-t-il ajouté, vise à contribuer à l’élargissement et à la consolidation de ces liens, en droite ligne de la vision Royale en ce sens.

Organisé à la Foire internationale de Casablanca par le ministère de la culture, en collaboration avec l’Office des foires et expositions de Casablanca, la 20ème édition du SIEL est organisée sur une superficie totale de 20.000 m2 avec la participation de 54 pays, pour 792 exposants marocains et étrangers.

La programmation est aussi riche que diversifiée, assure-t-on auprès des organisateurs, qui tablent sur 120 activités durant les dix jours de ce salon international, à raison de 12 activités par jour, et qui seront animées par un total d’environ 340 conférenciers et écrivains, dont 75 venus de l’étranger.

SIEL : Ahmed Boukous plaide pour une politique linguiste nationale équitable

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Espagne SIEL

Le linguiste et sociologue spécialisé en culture amazighe, Ahmed Boukous a plaidé, mardi à Casablanca, pour une politique linguiste nationale équitable qui consolide les acquis obtenus par la langue amazighe après sa constitutionnalisation.

Intervenant lors d’une table-ronde organisée au Salon International de l’Edition et du Livre de Casablanca (SIEL) sur ‘la diversité linguistique au Maroc, M. Boukous a souligné que la nouvelle constitution a donné à l”Amzigh l’attribut de langue officielle du Royaume au même niveau que l’arabe, ce qui signifie que le gouvernement est appelé aujourd’hui à promulguer les lois organiques qui s’adaptent à ce nouvel statut et également mettre sur pied le conseil national des langues et de la culture marocaine.

Pour lui, il est aujourd’hui nécessaire de disposer d’un cadre juridique adapté à ce nouvel statut de l’Amzigh dans les établissements publics et divers autres secteurs, notamment l’enseignement, la santé, les médias, la justice ou encore l’aménagement du territoire.

Un statut qui sera conforté avec la prochaine entrée en vigueur de deux lois organiques relatives à l’officialisation de la langue amazighe et à la création du conseil national des langues et de la culture marocaine comme stipulé dans l’article 5 de la constitution, a-t-il noté, affirmant que l’officialisation de l’amazigh, fruit d’un partenariat entre les institutions et la société civile, est un grand événement politique et culturel.

Quant au projet de création du conseil national des langues et de la culture marocaine, il a indiqué que cette structure sera appelée à jouer un rôle stratégique en matière d’orientation et de promotion des langues et ce, dans le cadre d’une politique culturelle équilibrée et rationalisée.

Concernant, par ailleurs, le projet de régionalisation avancée, il a souligné son importance dans la promotion de la diversité culturelle et linguistique dans le Royaume et également dans la mise en place d’une gouvernance de proximité associant l’ensemble des régions dans la gestion de la chose culturelle et linguistique et ce, dans le respect de la souveraineté et de l’unité nationales

LNT
MAP

SIEL 2014 : 
L’édition, secteur fragile mais essentiel

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SIEL

Le SIEL, rendez-vous annuel incontournable de l’édition au Maroc, se tient cette année à Casablanca du 13 au 23 février pour sa vingtième édition, à l’Office des Foires et Expositions de Casablanca, en face de la mosquée Hassan II. Pour cette année, le prix à l’entrée est passé de 5 à 10 dhs, et certains exposants font remarquer ironiquement qu’en effet, « ils ont arrangé les toilettes ». A l’intérieur, l’intense activité, surtout les jours de weekend, démontre que les Marocains ont répondu présents.

L’Afrique à l’honneur

 

Cette année, le SIEL a offert une place de choix à l’Afrique. Le CGEM, Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, a placé son grand stand de 270m² sous le thème « L’Afrique, aux sources de la mobilité ». Avec un focus sur le retour aux origines, et les problématiques de la migration et des mobilités, le CGEM a organisé une série de conférences, séances débats, tables rondes et rencontres avec des auteurs, qui a vu la présence d’une centaine d’invités, venant de 25 pays, dont 13 africains.
A côté de ceci, de nombreux éditeurs africains et du monde arabe ont installé des stands à l’occasion du salon, présentant une littérature et une culture encore très méconnues au Maroc. Un peu plus loin, un stand géant, dédié aux Droits de l’Homme, et en partenariat avec l’Unicef, qui aura été le théâtre de nombreuses rencontres et conférences traitant de la problématique des droits humains sur le continent.
Les pays européens étaient également présent au SIEL, notamment l’Espagne, à travers une forte activité de l’Institut Cervantès, et bien évidemment la France, dont de nombreux éditeurs ont installé des stands. Les éditeurs français, en plus de présenter leurs collections, ont organisé de nombreuses sessions de rencontres avec les auteurs, comme Tahar Ben Jelloun, et nombreux ont été les visiteurs ayant fait la queue pour faire signer un livre par son auteur.
Une vitrine de prestige pour les éditeurs marocains.
Selon les éditeurs marocains que La Nouvelle Tribune a rencontrés, la raison principale de l’installation d’un stand au SIEL est le prestige. En effet, la location étant chère (450 dhs/m² HT pour un stand vide, et 720 dhs pour un stand pré-aménagé), le chiffre d’affaires qu’amène le salon compense en général à peine les coûts engendrés. Mais c’est une manière de se faire connaître. Les visiteurs ont ainsi pu découvrir les catalogues de l’édition marocaine, avec des livres en français, en arabe, et en amazigh. Les proportions sont voisines chez tout le monde, à savoir environ 70% de livres en arabe, le reste en français, et quelques titres en amazigh. Certains éditeurs regrettent que seules les écoles publiques aient envoyé des élèves pour visiter le salon : « Les jeunes élèves viennent visiter mais ne peuvent rien acheter. Nos livres pour enfants coûtent 50 dhs, c’est bien trop cher pour eux ».
M. Jad Hoballah, Directeur département édition et distribution pour Afrique Orient, nous détaille ses activités : « Nous publions de 80 à 100 ouvrages par an, qui sont chacun tirés à 1500 exemplaires. Parfois, nous avons besoin de 2 à 3 ans pour tout écouler. En général, les livres en arabe se vendent deux fois plus vite que ceux en français ». Il nous apprendra également que Rabat, par exemple, est une ville où la littérature se vend mieux qu’à Casablanca, et qu’un auteur marocain se vendra beaucoup plus dans sa ville d’origine.
Comment les éditeurs marocains font-ils pour compenser la faible consommation littéraire du pays ? Tout d’abord, certains formats sont plus rentables, comme les beaux livres. Mais la source principale de revenus des éditeurs sont les titres éducatifs, ce qui explique la grande proportion d’ouvrages scolaires ou universitaires que l’on trouve dans les rayons. « C’est l’Etat qui, indirectement, nous achète notre production », explique un éditeur, « à chaque rentrée, nous vendons directement aux librairies, et les écoles se fournissent chez eux. L’Etat finance ensuite les écoles, qui paient les libraires, qui nous paient ». Si ce système est une manne financière vitale pour les éditeurs du Royaume, puisqu’il peut représenter jusqu’à 85% de leur chiffre d’affaires annuel, sa lenteur est parfois handicapante : « Nous avons écoulé tout notre scolaire en septembre, mais aujourd’hui nous attendons toujours d’être payés », poursuit-il.

L’avenir du livre est-il en ligne ?

« Si les Marocains lisent si peu, c’est parce qu’ils ont très peu d’endroits où ils peuvent acheter des livres », explique M. Mathieu Malan, fondateur du site de vente en ligne Livremoi.ma, qui se targue d’être la première librairie en ligne au Maroc. Ce site commercial propose en effet l’intégralité du catalogue d’Amazon, que l’on peut commander et payer avec une carte bancaire marocaine, pour se faire livrer dans tout le Royaume. « Nous avons tous les éditeurs français, et la majeure partie des éditeurs marocains. Nous avons un avion, voire plus, par semaine pour nous fournir, donc nous assurons 80% de nos livraisons en 10 jours ». Le site possède pour le moment un showroom à Casablanca, dont l’ouverture a été nécessaire, car « beaucoup de gens manquent encore de confiance dans les paiements en ligne et la livraison à domicile, donc beaucoup précommandent et viennent payer et récupérer leurs livres sur place ». M. Malan nous apprend également que les Marocains sont très friands des ouvrages sur le développement personnel, et que les couples qui ont ou attendent un enfant dévalisent le rayon jeunesse.
Pour faire face au manque déplorable de librairies bien fournies dans le Royaume, la vente en ligne, et éventuellement les livres électroniques, pourrait être la piste à explorer pour développer chez les Marocains l’habitude de la lecture, qui est un maillon essentiel de l’épanouissement personnel.
Selim Benabdelkhalek

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